Toshiba va céder son électronique médicale à Canon
Mercredi, le Japonais Toshiba a officialisé son projet de cession de sa division électronique médicale, afin de restaurer sa situation financière mise à mal par un scandale comptable de 155 milliards de yens dévoilé en 2015. Dans ce cadre, Toshiba est entré en négociations exclusives avec Canon jusqu’au 18 mars, pour céder sa division Toshiba Medical Systems à son compatriote. Selon la presse nipponne, les négociations s’effectueraient sur une base de 700 milliards de yens, soit 5,65 milliards d’euros.
Le très court délai accordé pour les négociations exclusives laisse à penser que l’on est tout proche d’un accord définitif. Canon aurait été préféré à ses compatriotes Fujifilm et Konica Minolta.
Toshiba Medical Systems devrait réaliser un chiffre d’affaires de 440 milliards de yens (3,55 milliards d’euros) pour son exercice annuel clos fin mars, en progression de 7% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice d’exploitation de 15 milliards de yens. L’entreprise développe des systèmes d’imagerie pour le diagnostic médical, tels des équipements d’imagerie à résonance magnétique, par rayons X, par ultrasons, scanners, etc., ainsi que des systèmes d’informations pour les institutions de santé.
La restructuration de Toshiba ne s’arrêtera pas là. Le groupe nippon devrait céder tout ou partie de ses activités dans le PC ou l’électroménager. Concernant les semiconducteurs, le projet est moins clair. En janvier, la presse nippone prêtait à Toshiba l’intention de céder ses activités dans les semiconducteurs en ne conservant que les mémoires flash NAND. Le groupe nippon vendrait ainsi ses activités dans les discrets et les circuits de type systèmes LSI, soit environ 300 milliards de yens pour l’exercice annuel qui s’achèvera fin mars. Toshiba avait alors rétorqué dans un communiqué que ces allégations ne provenaient pas du groupe et s’en tenait aux mesures précédemment annoncées en octobre et décembre 2015 pour la restructuration de sa division semiconducteurs : cession des imageurs CMOS à Sony, regroupement des activités de production sur tranches de 150 mm et 200 mm de diamètre pour créer un fondeur de circuits analogiques ; dans les discrets, arrêt des activités dans les DEL blanches (voir notre article). Dans le cadre d’un plan global de restructuration conduisant à la suppression de 10600 emplois dont 4800 postes à l’extérieur du Japon, la division semiconducteurs devrait supprimer2800 postes au Japon. Ajoutant qu’aucune décision concrète n’avait été prise, Toshiba admettait néanmoins « considérer toutes les mesures possibles pour sécuriser l’amélioration de la profitabilité » de son activité semiconducteurs et étudier une réforme structurelle pour son activité HDD (disques durs).