Baisse du marché français des semiconducteurs au premier trimestre
Sur cette période, le marché des semiconducteurs en France a reculé de 4% en séquentiel et de 18% en glissement annuel, à 590 millions d’euros, selon Acsiel Alliance Electronique, qui constate toutefois un certain rebond dans les secteurs industriel et automobile.
Selon les données fournies par Acsiel Alliance Electronique, le marché français des semiconducteurs s’est contracté de 4% au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, à 590 M€. Il s’agit d’un recul comparable à celui publié par le WSTS pour l’ensemble du marché européen, souligne l’organisation professionnelle. En glissement annuel, la baisse du marché français a atteint 18% sur cette période.
Reflétant le retournement conjoncturel intervenu au premier trimestre 2023, la courbe du marché en moyenne mobile annuelle a ainsi continué de s’infléchir après avoir atteint un pic historique au deuxième trimestre 2023, comme le montre le graphique ci-dessous.
Plus précisément, la baisse séquentielle du marché sur les trois premiers mois de l’année est liée, pour une part non négligeable, aux ventes à la distribution (-6%), tandis que les ventes directes au client final ont reculé de seulement 3%.
Par domaines applicatifs, Acsiel a relevé une baisse conjoncturelle des facturations dans le segment Aéro/Spatial/Défense, qui fait suite à trois trimestres de forte croissance. Les perspectives dans ce secteur, tout particulièrement pour l’électronique de défense, restent toutefois très favorables en raison de la conjoncture internationale. Le domaine de Smart card a aussi connu un repli après deux trimestres de croissance.
A l’inverse, les ventes directes au segment industriel, qui avaient nettement fléchi au cours du second semestre 2023, sont reparties à la hausse au premier trimestre 2024. Quant au rebond des ventes directes à l’automobile observé à la fin 2023, il s’est confirmé sur les trois premiers mois de l’année.
En conclusion, Acsiel estime que « si ces résultats sont encourageants à certains égards, les industriels font preuve d’un optimisme prudent pour les prochains mois » car il reste « des stocks excédentaires dans le segment industriel », tandis que « la croissance dans l’automobile devrait continuer à un rythme modéré ».