Batteries : ACC réclame des mesures d’urgence de l’UE “pour survivre”
« Pour survivre et réussir la montée en puissance de notre gigafactory, un processus qui s’avère plus long et plus coûteux que prévu, un soutien immédiat est indispensable », affirme la co-entreprise entre Stellantis, TotalEnergies, Saft et Mercedes, qui pourrait supprimer 50 emplois en Gironde.
Dans un post publié en fin de semaine dernière sur son compte LinkedIn, ACC (Automotive Cells Company), co-entreprise entre Stellantis, TotalEnergies, Saft et Mercedes, s’est félicité du diagnostic de la Commission européenne sur la nécessité de renforcer la compétitivité des chaînes d’approvisionnement automobiles européennes, en particulier dans le secteur des batteries, mais a en parallèle alerté sur la nécessité d’aider le secteur dans les plus brefs délais afin de faire face aux difficultés rencontrées par la filière.
« Soutenir notre industrie par un plan d’action à moyen terme est une démarche positive, mais l’urgence de la situation actuelle ne doit pas être sous-estimée », alerte ainsi ACC. Avant de se montrer plus catégorique. « Pour survivre et réussir la montée en puissance de notre gigafactory, un processus qui s’avère plus long et plus coûteux que prévu, un soutien immédiat est indispensable. C’est pourquoi nous demandons l’activation du Fonds d’innovation 2024 sans attendre 2025 ou 2026, ou même 2027 », précise le groupe, dont la gigafactory implantée à Billy-Berclau/Douvrin, dans le Pas-de-Calais, a livré ses premières batteries à Stellantis en décembre dernier.
© ACC
Derrière ce défi de survie, ACC rappelle par ailleurs que trois enjeux majeurs sont en jeu, à savoir la décarbonation des transports (Green Deal), l’autonomie stratégique de l’Europe dans la production de batteries et la réindustrialisation de nos régions dans la transition vers la mobilité électrique. « Il est temps d’agir pour assurer un avenir compétitif et durable à l’industrie européenne des batteries ! », conclut ACC.
Preuve des difficultés de l’entreprise, elle aurait décidé d’ajuster ses effectifs dans son centre de R&D de Bruges, en Gironde, selon France Bleue. Il est question de la suppression d’une cinquantaine de postes, basée sur des départs volontaires.