Bosch France joue la carte de la transformation numérique et des solutions connectées
A la tête de Bosch France depuis le 1er janvier 2016, le nouveau président Heiko Carrie compte saisir les opportunités ouvertes par la transformation numérique et les solutions connectées. Celles-ci doivent permettre de valoriser l’expertise de Bosch France dans tous les secteurs, comme l’industrie connectée (Industrie 4.0), la maison connectée et la mobilité connectée. « Avec notre stratégie Ambition 2020, qui a été validée fin 2015, nous voulons atteindre une hausse de notre chiffre d’affaires de 20 % d’ici 2020 », affirme Heiko Carrie.
Avec 24 sites en France, dont 10 ont une activité recherche & développement, toutes les activités du groupe sont aujourd’hui représentées dans l’Hexagone. En 2015, Bosch France a réalisé un volume d’affaires de 2,996 milliards d’euros sur le territoire national, en hausse de 2,8 % sur un an. « Cette croissance nous a permis de consolider notre position de cinquième marché le plus important du groupe au niveau mondial », souligne Heiko Carrie.
De multiples projets pour les solutions connectées
Bosch met en avant son expertise sur les trois niveaux de l’Internet des objets (capteurs, logiciels et services) pour proposer des solutions connectées dans les domaines de la voiture connectée, la ville intelligente, l’industrie du futur et la maison intelligente. Pour Heiko Carrie, la France a vocation à devenir un pilier du groupe dans ce secteur d’avenir. Bosch France a déjà lancé plusieurs projets pour consolider cette position. Dans le domaine de la mobilité connectée, par exemple, il a inauguré en juin 2015 à Sophia-Antipolis « Vision Tech », un centre de R&D de 30 ingénieurs dédié au véhicule autonome. Dans la ville et les bâtiments connectés, Bosch France collabore actuellement avec Philips pour développer un éclairage intelligent pour les particuliers et les villes. Dans le cadre de son partenariat sur la ville intelligente avec la municipalité de Nice, Bosch France a aussi équipé en 2015 plusieurs bâtiments avec sa technologie Climotion, un système connecté optimisant la climatisation et permettant des économies d’énergie et l’amélioration de la qualité de l’air. Enfin, la division Security Systems a travaillé avec la ville de Paris dans le cadre de la COP 21 en fournissant des systèmes de sonorisation et 800 caméras de surveillance pour les événements. En janvier 2016, le groupe Bosch a d’ailleurs annoncé son entrée sur le marché de la maison intelligente et présenté pour la première fois son système Smart Home au salon CES 2016 de Las Vegas, dont le lancement en France est prévu pour la fin 2016.
En pointe sur l’industrie 4.0
Doté d’une enveloppe recouverte de capteurs de proximité lui permettant de détecter si un humain s’approche de trop près, l’assistant de production APAS travaille aux côtés des opérateurs sans nécessiter de barrière de protection.
L’industrie 4.0 représente aujourd’hui un axe majeur de la stratégie du groupe. A la fois utilisateur et fabricant de technologies connectées pour l’industrie, Bosch compte profiter du retour d’expérience de ses propres usines pour commercialiser de meilleurs produits et solutions pour ses clients industriels. Bosch estime qu’en connectant les processus de production de ses propres usines, la productivité de ses sites pourrait augmenter jusqu’à 30%. La technologie RFID, par exemple, est maintenant utilisée dans de nombreuses usines du groupe, afin d’assurer une traçabilité continue de ses pièces. Avec cette technologie, Bosch a déjà pu améliorer sa productivité de 10% sur certains sites. À Mondeville, Bosch a notamment mis au point le « Pocket Line », un smartphone d’atelier avec des applications internes permettant d’effectuer des déclarations de production, la gestion d’événements de production ou de mettre en place un système d’alerte et de reporting en temps réel.
Ouvrir ses capacités de production aux start-up connectées
L’an dernier, Bosch France a décidé de soutenir les start-up et ETI françaises actives dans l’interconnexion en mettant à leur service ses capacités de production, ceci afin de les accompagner dans la phase d’industrialisation de leurs systèmes connectés. Après avoir signé en 2015 un partenariat avec Luciom, une start-up développant de la technologie Li-Fi, le site de Mondeville collabore aujourd’hui avec la start-up Gridbee, qui souhaite fabriquer des cartes électroniques pour des solutions sécurisées de communication sans fil pour objets connectés en environnement industriel.
Le marché français conserve une importance stratégique pour Bosch, qui continue de réaliser d’importants investissements dans l’Hexagone. En 6 ans (2010-2015), le groupe a ainsi investi près de 400 millions d’euros en France, dont 68 millions l’an dernier. Pour 2016, près de 60 millions d’euros d’investissements sont de nouveau prévus. Sur cette somme, 19 millions d’euros seront notamment consacrés au nouveau bâtiment du siège de Saint-Ouen.
Grâce à la reprise complète de BSH Electroménager et de Bosch Automotive Steering en 2015, anciennes co-entreprises auparavant détenues à 50%, l’effectif de Bosch France s’établit aujourd’hui à 7700 personnes, dont 782 chercheurs et développeurs.
Avec un effectif d’environ 375 000 collaborateurs dans le monde (au 31/12/2015), le groupe Bosch a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 70,6 milliards d’euros. Ses activités sont réparties en quatre domaines : solutions pour la mobilité, techniques industrielles, biens de consommation et techniques pour les énergies et les bâtiments. Le groupe allemand table sur une hausse de 3 à 5 % de son chiffre d’affaires pour 2016.
