Deux fonds américains en lice pour reprendre l’électronique de défense d’Airbus
Selon l’agence Reuters, seuls les fonds d’investissement Carlyle et KKR resteraient en piste pour racheter les activités électronique de défense d’Airbus. Rappelons que fin novembre, Tom Enders, p-dg du groupe Airbus, avait déclaré dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que l’identité du repreneur serait dévoilée avant la fin de l’année.
Des sources proches du dossier ont confié à l’agence de presse que les offres du groupe de défense Rheinmetall et celles d’un consortium rassemblant le spécialiste allemand du spatial OHB et du fonds d’investissement Cinven avaient été retoquées car nettement inférieures aux deux offres qui restent en lice.
Rappelons que ce désengagement s’inscrit dans la décision du groupe annoncée en septembre 2014 de recentrer le portefeuille d’activités d’Airbus Defence and Space sur ses activités espace (lanceurs et satellites), avions militaires, missiles ainsi que les systèmes et services associés (voir notre article). Les activités hors cœur de métier ont vocation à être cédées.
La division Airbus Defence and Space, qui représente un chiffre d’affaires annuel d’environ 13 milliards d’euros avec un effectif de quelque 38 000 employés, est née du regroupement des activités de Cassidian, Astrium et Airbus Military. Cette division est le numéro un européen de l’industrie spatiale et de la défense, le numéro deux mondial de l’industrie spatiale et fait partie des dix premières entreprises mondiales du secteur de la défense.
Globalement, Aibus Space and Defense devrait voir son chiffre d’affaires amputé d’environ 2 milliards d’euros, à l’issue de l’ensemble de ces recentrages. Selon Reuters, les activités d’électronique de défense représentent à elles seules un chiffre d’affaires d’environ 1 milliard de d’euros.