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EDF, Thales et Total ouvrent le premier laboratoire industriel commun en intelligence artificielle

Dans la continuité du manifeste pour l’Intelligence Artificielle au service de l’industrie, signé par 14 industriels de rang mondial, EDF, Thales et Total lancent, aujourd’hui, leur premier laboratoire commun de recherche en intelligence artificielle. À travers ce premier laboratoire commun, EDF, Thales et Total cherchent à développer des technologies en IA, adaptées aux besoins des systèmes critiques industriels.

Premier jalon du plan d’action des industriels, ce laboratoire situé dans les locaux d’EDF Lab Paris-Saclay (Palaiseau), développera une IA de confiance au service des systèmes critiques, et permettra aux trois groupes, de renforcer leur coopération avec l’écosystème de Saclay.

Le laboratoire mutualisera les efforts de recherche de EDF, Thales et Total dans les domaines prioritaires que sont l’explicabilité de l’IA, l’apprentissage par renforcement, et le lien entre IA et simulation mis en œuvre dans les problématiques industrielles.

En signant le manifeste pour l’IA au service de l’Industrie, le 3 juillet dernier, les industriels (Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault, Safran, Thales, Total et Valeo, rejoints depuis par Schlumberger, ST, Orange, Naval Group, Michelin et Saint Gobain) ont partagé un objectif commun : faire de l’IA une source de croissance et d’emploi dans leurs secteurs industriels, compatible avec les valeurs et la vision de la stratégie nationale #AIforhumanity.

Ce nouveau laboratoire de recherche en intelligence artificielle, dirigé de manière collégiale par EDF, Thales et Total, est un premier jalon de la mise en œuvre de ce manifeste.

Développer une IA au service des systèmes critiques

À travers ce premier laboratoire commun, EDF, Thales et Total cherchent à développer des technologies en IA, adaptées aux besoins des systèmes critiques industriels. Les systèmes critiques, qu’il s’agisse de systèmes aéronautiques embarqués ou d’installations de production d’énergie, requièrent en effet un niveau d’exigence des plus élevés en termes de de fiabilité, et donc le développement d’une IA de confiance, explicable voire certifiable, ce à quoi vont répondre les travaux de recherche du laboratoire.

L’objectif est aussi de mutualiser ressources, données et compétences pour développer des technologies amont en IA bénéfiques à l’ensemble des activités des trois industriels : optimisation de tâches, accélération de l’accès aux informations pertinentes, amélioration de l’efficacité industrielle, de la performance énergétique ou encore des taux de disponibilité des installations industrielles.

Explicabilité, apprentissage et simulation : 3 axes clés de l’IA de confiance

En travaillant sur l’explicabilité, les industriels souhaitent qu’un système automatique puisse rendre compte du raisonnement qui l’a mené à la réponse proposée. Cet aspect joue un rôle primordial dans la confiance que les utilisateurs peuvent accorder à l’IA, notamment dans les systèmes critiques.

L’apprentissage par renforcement consiste, quant à lui, à apprendre un comportement au système en récompensant l’IA, positivement, ou négativement, au fur et à mesure de son processus d’apprentissage.

Enfin, en mettant l’IA face à la simulation, les experts génèrent des interactions entre l’IA et un modèle physique, dans le but d’optimiser le comportement d’un système face à un ensemble de paramètres. L’IA permet ainsi d’améliorer considérablement les réglages de systèmes physiques complexes, une étape qui serait beaucoup plus longue – voire impossible – à réaliser par une méthode d’optimisation classique.

Chacun de ces trois axes doit permettre d’enrichir les résultats fournis aux ingénieurs et ainsi renforcer la décision qu’ils prendront.

Situé en plein cœur d’EDF Lab, à Saclay, le laboratoire s’appuie sur la proximité géographique des équipes de recherche des industriels, et sur l’un des meilleurs écosystèmes académiques et d’innovation mondiaux, lui permettant notamment d’accueillir des doctorants issus des meilleurs établissements de recherche de la région.

Régi par une convention de recherche signée par les directeurs R&D Groupe d’EDF, Bernard Salha et de Total, Marie-Noëlle Semeria ainsi que le directeur scientifique de Thales, Marko Erman, ce laboratoire a vocation à répondre aux grands défis de l’intelligence artificielle lancés par le Conseil National de l’Innovation.

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