Épilogue pour la saga Atos ?
Après le retrait surprise du Français Onepoint en fin de semaine dernière, Atos a trouvé un accord dimanche avec des banques et ses créanciers pour éponger sa dette colossale. L’ancien fleuron de l’informatique français souhaite aller vite à quelques semaines des JO.
L’on ne peut jurer de rien tant cette affaire aura réservé son lot de surprises, mais la saga Atos qui s’est déroulée sous nos yeux ces derniers mois pourrait bien être proche de son épilogue. L’ancien fleuron de l’informatique français a en effet indiqué dans un communiqué avoir trouvé, dimanche, un accord avec des banques et ses créanciers pour que ces derniers s’occupent eux-mêmes de sauver le groupe.
© Atos
L’accord comprend un apport de 233 millions d’euros par le biais d’une augmentation de capital, la conversion en capital des dettes financières d’Atos à hauteur de 2,9 milliards d’euros et un apport de nouveaux financements sécurisés (new money debt), dans une fourchette comprise entre 1,5 et 1,675 Md€, répartis à part égale entre les créanciers bancaires et les porteurs d’obligations émises par Atos. La réduction de l’endettement net devrait atteindre 3,1 milliards d’euros (sur les 4,8 Md€ de dettes que compte le groupe) conformément à l’objectif d’un profil de crédit BB d’ici 2026. Les banques et créanciers détiendront jusqu’à 99,99% du capital du groupe qui reste cependant ouvert aux actionnaires actuels jusqu’à 25,9% du capital.
Atos souhaite aller très vite et lancer les opérations avant le début des JO dont il est un partenaire technologique important. Les opérations de restructuration seront ensuite mises en œuvre au cours du second semestre 2024 en vue d’une réalisation effective d’ici la fin de l’année 2024 ou au cours du premier trimestre 2025, précise le communiqué d’Atos.
Cet accord intervient quelques jours seulement après qu’un consortium mené par le groupe français Onepoint et son propriétaire David Layani, par ailleurs actionnaire d’Atos, ait jeté l’éponge alors que sa proposition de rachat avait été retenue et validée par Atos face à celle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Le retrait surprise de Onepoint a été suivi, dans la foulée, en fin de semaine dernière, de la démission de David Layani du conseil d’administration d’Atos et d’une annonce de Onepoint indiquant son intention de sortir du capital d’Atos.
