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La France se joint à l’Allemagne dans un programme sur les nanotechnologies

La France se joint à l’Allemagne dans un programme sur les nanotechnologies

Lors d’un entretien exclusif à Ouest-France et aux douze quotidiens allemands du groupe Funke, le président de la République annonce à la veille du 14 juillet que la France et l’Allemagne vont lancer un fonds d’investissement d’un milliard d’euros pour le numérique, ainsi qu’un programme conjoint sur les nanotechnologies et les batteries. Des appels à projets seront également avec les Allemands, pour attirer des chercheurs dans le cadre de l’initiative « Make our planet great again ».

On devrait connaître le détail de ces initiatives à l’issue du Conseil des ministres franco-allemand qui se tient aujourd’hui en présence de la Chancelière allemande Angela Merkel.

Concernant le programme sur les nanotechnologies, il s’inscrit vraisemblablement dans le cadre du programme européen de type IPCEI (Important Projects of Common European Interest) en train de se constituer. Trois domaines ont été définis par la Commission européenne pour ces projets IPCEI qui autorisent des aides allant au-delà de la R&D : la microélectronique, le calcul intensif et l’automobile. Le projet de microélectronique au sens large (des industries consommatrices de puces, aux fabricants de semiconducteurs, jusqu’aux matériaux) est le plus avancé et l’Allemagne et la France sont moteurs dans ce domaine. Au printemps, l’Allemagne avait pris les devants en annonçant un programme global sur quatre ans de 1,8 milliard d’euros : 800 M€ pour la R&D (dont 400 M€ pour la microélectronique au sens strict, voir notre article) et 1 milliard pour l’industrie.

Hier, le quotidien Le Monde révélait que dix industriels, parmi lesquels STMicroelectronics, Soitec, X-Fab, Renault, Thales et Valeo, avaient adressé le 5 juillet au président de la République une lettre pour expliciter la demande de la partie française et servir de prolongement au plan Nano 2017 qui s’achèvera à la fin de l’année et qui a mobilisé 1,2 milliard d’euros au cours des cinq dernières années. Comme le laissait entendre Marie-Noëlle Semeria, directrice du Leti, à l’occasion des  50 ans du laboratoire grenoblois (voir notre article), la filière microélectronique française réclame une participation des pouvoirs publics d’environ un milliard d’euros. Globalement, le consortium proposerait un plan stratégique d’environ 4,3  milliards d’euros, répartis entre 2,3  milliards de dépenses de recherche et développement et d’ingénierie, et 2 milliards en équipements et salles blanches, selon le quotidien. En particulier, Soitec, STMicroelectronics, le Leti et les autres partenaires promettent d’investir entre 500 et 700  millions d’euros sur cinq ans et de créer 1000  emplois supplémentaires, ajoute Le Monde (voir l’article). A suivre.

Vincent Imbert nommé Délégué Général pour l’Armement par intérim

Dans son entretien à Ouest-France, Emmanuel Macron a également confirmé son engagement, à l’horizon 2025, d’investir 2% de notre PIB en matière de défense. Mais cette trajectoire se fera sans remettre en cause la décision prise cette semaine d’amputer le budget de la défense de 850 M€ cette année. Une décision qui s’effectuera vraisemblablement pour l’essentiel par le décalage des commandes d’équipements de défense.  «Il reste des marges de progrès pour maîtriser les coûts de l’entretien du matériel ou sur la planification des programmes menée par la DGA », a déclaré cette semaine Florence Parly, ministre des Armées au quotidien Les Echos. C’est à cette tâche que devra s’atteler le successeur de Laurent Collet-Billon à la tête de la DGA. Hier, en Conseil des ministres, sur proposition de la ministre des armées, l’ingénieur général hors classe Vincent Imbert a été chargé des fonctions de délégué général pour l’armement par intérim.

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