Infineon veut faire de son site de Malaisie la plus grande usine de semiconducteurs SiC au monde

Le fabricant allemand va agrandir son usine de semiconducteurs de puissance en technologie SiC sur tranches de 200 mm située à Kulim, en Malaisie, bien au-delà de l’investissement initial annoncé en février 2022.

Infineon Technologies a annoncé au début du mois son intention d’agrandir son usine de semiconducteurs SiC en tranches de 200 mm située à Kulim, en Malaisie, bien au-delà de l’investissement initial annoncé en février 2022, afin de constituer ce que le fabricant allemand qualifie de plus grande usine au monde de composants de puissance en carbure de silicium. Infineon précise que la durabilité est un élément clé de ce projet, avec un bâtiment conçu de manière à faire un usage responsable des ressources telles que l’électricité et l’eau.

© Infineon

L’expansion envisagée ici est encouragée par des engagements clients à hauteur d’environ cinq milliards d’euros dans les applications automobiles et industrielles, ainsi qu’environ un milliard d’euros de prépaiements. Parmi ces clients existants et nouveaux, on compte six équipementiers automobiles (notamment Ford, SAIC et Chery), dont trois en Chine, mais aussi des entreprises du domaine des énergies renouvelables, telles que SolarEdge et trois grandes sociétés chinoises de systèmes photovoltaïques et de stockage d’énergie. Par ailleurs, Infineon et Schneider Electric se sont mis d’accord sur une réservation de capacité comprenant des prépaiements pour les produits électriques à base de silicium et de carbure de silicium.

Au cours des cinq prochaines années, Infineon prévoit en outre d’investir jusqu’à cinq milliards d’euros dans Kulim lors d’une deuxième phase de construction du module trois. L’investissement conduira, selon l’Allemand, à un potentiel de revenus annuels en composants SiC d’environ sept milliards d’euros d’ici la fin de la décennie, en tenant compte du site autrichien de Villach.

Rappelons qu’Infineon s’est fixé comme objectif de détenir 30% de parts de marché dans le domaine des semiconducteurs SiC à l’horizon 2030, avec un premier cap prévoyant de dépasser la barre symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires sur ce créneau dès l’exercice fiscal 2025.