La sous-traitance en Europe de l’Ouest devrait croître de 2,8% par an d’ici à 2022
Le marché européen de la sous-traitance en électronique devrait atteindre 35,6 milliards d’euros en 2022 contre 30,6 milliards en 2017, la croissance s’accélérant dans la dernière partie de la prévision, selon la seizième édition de l’étude de marché de Reed Electronic Research (RER).
Selon RER, le chiffre d’affaires EMS en Europe occidentale a progressé pour la troisième année consécutive, atteignant 12,6 milliards d’euros en 2017, et devrait croître au cours des cinq prochaines années à un taux annuel moyen de 2,8%, avec une bonne croissance attendue dans les secteurs aéronautique et défense, automobile, médical, contrôle & industriel et télécoms. En 2017, ces secteurs représentaient 70% des revenus des sous-traitants en Europe occidentale. Ce pourcentage devrait passer à 72,2% en 2022.
Il y a cependant des pressions constantes sur les prix et les transferts de production des usines d’Europe occidentale vers des unités de fabrication en Europe de l’Est /Moyen-Orient, Afrique (CEE/MENA) vont se poursuivre, affirme l’étude. La région CEE/MENA continuera ainsi de se concentrer sur les produits à plus gros volumes dans les secteurs de l’électronique grand public, de l’informatique et des communications (3C) en raison de la position dominante détenue par grands sous-traitants mondiaux installés dans cette zone.
Le chiffre d’affaires des sous-traitants installés en Europe de l’Est /Moyen-Orient, Afrique devrait ainsi augmenter de 18,0 milliards d’euros en 2017 à 21,2 milliards d’euros en 2022. La Hongrie représentait 28% des revenus de la région en 2017, la République tchèque 26%, la Pologne 13%, la Slovaquie 9% et la Roumanie 6%. En 2022, les sous-traitants de la région CEE/MENA devraient tirer 17% de leurs revenus des secteurs aéronautique et défense, automobile, médical, contrôle & industriel et télécoms, contre 16% en 2017.
L’étude de RER recense plus de 1300 sociétés de sous-traitance opérant dans l’ensemble de l’Europe, mais les 50 premières d’entre elles représentent 70% du chiffre d’affaires du secteur. La majorité des sous-traitants ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5 millions d’euros et desservent principalement leurs marchés nationaux. Les 3 premières entreprises de sous-traitance représentaient 38,5% du total des revenus de la profession en Europe en 2017, et leur chiffre d’affaires est concentré dans la zone CEE/MENA. Les 10 plus grandes entreprises représentaient un peu plus de 50% du chiffre d’affaires total de la profession et les 25 premières 62% du total.
All Circuits, Eolane, Lacroix Electronics et AsteelFlash représenteraient 47% du marché français
Quel crédit accorder à cette étude ? En accès gratuit, l’étude de Reed Electronic Research fournit (en fin de document) deux gaphiques sur le marché français de la sous-traitance et les parts de marché des principaux fabricants de l’Hexagone. En 2017, les 10 premiers sous-traitants auraient représenté 72% du marché français dont 47% pour les quatre premiers groupes (All Circuits, Eolane, Lacroix Electronics et AsteelFlash). A en croire le graphique fourni par RER, le montant du chiffre d’affaires de l’industrie française de la sous-traitance serait toutefois plus de deux fois plus faible que celui calculé par le SNESE!!! Il convient donc de considérer cette étude avec circonspection.
Pour aller plus loin : « Le SNESE confirme 518 sous-traitants en électronique en France en 2018 »