L’Alliance pour l’industrie du futur désigne quatre technologies prioritaires
Près de sept mois après son lancement officiel, l’Alliance Industrie du futur, dont l’objectif est de stimuler les PME et les ETI pour moderniser leur appareil productif et monter en gamme, a présenté hier sa feuille de route technologique. Sur demande des ministres Emmanuel Macron et Thierry Mandon, quatre technologies prioritaires feront l’objet de travaux lors du premier semestre : la fabrication additive, la cybersécurité, la digitalisation de la chaîne de valeur (ou « continuité numérique« ) et l’efficacité énergétique.
Les ministres ont en effet rappelé l’enjeu déterminant d’une étroite collaboration entre les centres de recherche et les entreprises sur les principales technologies de l’industrie du futur, essentielles pour réussir la modernisation des outils industriels des entreprises.
1200 entreprises déjà engagées dans le programme
La réunion du comité de pilotage de l’Alliance pour l’Industrie du futur a été également l’occasion de faire un bilan de l’accompagnement des entreprises dans leur modernisation. Ainsi, depuis mai 2015, plus de 1200 PME et ETI se sont engagées dans la démarche pour bénéficier du diagnostic personnalisé proposé par les conseils régionaux sur un objectif de 2000 à fin 2016.
Emmanuel Macron a confirmé, en lien avec Bpifrance, le redéploiement de 100 millions d’euros du programme d’Investissement d’avenir permettant une augmentation de 1 milliard d’euros du volume de prêts de soutien aux entreprises attribués dans le cadre du programme « Industrie du futur ».
Les ministres ont demandé aux Instituts Carnot, et en particuliers à ceux qui sont membres de l’Alliance (CETIM, C.E.A. Tech, MINES, Télécom), de renforcer leur action de transfert de technologies de manufacturing avancé vers les PME et les ETI. Ils ont en particulier annoncé la signature d’un accord franco-allemand entre l’Institut Mines Télécom et la Technische Universität München pour mettre en œuvre une Académie franco-allemande pour l’Industrie du Futur.
L’Alliance pour l’Industrie du futur a pour sa part annoncé la labélisation de trois vitrines, ayant valeur d’exemplarité et visant à valoriser les meilleures pratiques. Il s’agit de Bosch à Rodez (investissements en termes d’efficacité énergétique), d’Air Liquide (digitalisation des centres de production) et de la SNCF (maintenance industrielle des matériels roulants).
Philippe Darmayan, président de l’association Alliance Industrie du Futur, a déclaré à cette occasion : « Le label « Industrie du futur » attribué aujourd’hui à Air Liquide, Bosch et SNCF couronne l’excellence et l’avance technologique de ces entreprises, et sera, je l’espère, source d’inspiration pour les 1200 PME d’ores et déjà engagées dans la modernisation du tissus industriel ».
Les cinq piliers du projet « Industrie du futur »