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Les PME normandes profitent à plein du succès du Rafale

Les PME normandes profitent à plein du succès du Rafale

Alors que les commandes du Rafale ont dépassé fin août la barre des 500 unités, les usines des PME normandes impliquées dans la chaîne d’approvisionnement, notamment celles spécialisées dans l’électronique pour l’aéronautique-défense, tournent à plein régime.

Le Rafale a mis des années à convaincre les armées du monde à l’adopter, mais aujourd’hui, c’est un véritable succès pour Dassault Aviation et cet avion qui fait figure de concurrent du F-35 américain. Et quand, fin août, la Serbie a signé un contrat pour l’acquisition de 12 Rafale, les commandes de ce qu’il convient désormais de qualifier de best-seller de l’aviation militaire ont dépassé la barre symbolique des 500 unités (dont un peu plus de la moitié à l’export), assurant ainsi à Dassault de faire tourner ses usines pendant dix ans.

© Dassault Aviation / NAE

L’exceptionnelle percée du Rafale suscite une augmentation significative de la production aéronautique-défense en France, et notamment en Normandie, comme le souligne NAE (Normandie AeroEspace), l’association professionnelle des acteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la sécurité dans cette région. NAE évoque un impact immédiat sur l’activité des équipementiers présents sur le territoire normand, comme Thales et Safran, ainsi que des répercussions positives pour les acteurs régionaux, souvent des PME, de la supply chain. « Les commandes du Rafale déferlent dans les usines des PME normandes », se réjouit NAE.

Après les opportunités commerciales générées par le salon Eurosatory en juin dernier, ce nombre record de commandes annoncé par Dassault Aviation mobilise de façon significative les entreprises de la filière normande NAE qui compte de nombreuses PME impliquées dans la construction des Rafale auprès des grands donneurs d’ordres, indique l’association professionnelle, qui prend plusieurs exemples pour étayer son propos.

A l’image de Correge, société située à Pacy-sur-Eure (Eure) et spécialisée dans les capteurs de température, qui fabrique pour le Rafale des unités de contrôle de pression au sol, ou de la société Factem, basée à Bayeux (Calvados), spécialiste des accessoires audio, qui fournit des cellules microphones intégrées dans les masques à oxygène, des écouteurs dans les casques des pilotes ainsi qu’une valise de communication sans-fil pour les équipes de maintenance.

Dans le domaine des connecteurs et raccords de connecteurs pour l’aéronautique civil et militaire, Gauthier Connectique fabrique dans son usine d’Avranches (Manche) des connecteurs, des raccords arrière, ainsi que des commutateurs et pièces spécifiques pour le câblage de l’avion.

Experte en blindage CEM, la société Jacques Dubois implantée à Barentin (Seine-Maritime) fournit, quant à elle, des produits de blindage électromagnétique de structure et d’antennes à Dassault ainsi que des joints de blindage électromagnétique pour les systèmes électroniques avioniques à Thales et Safran.

Le sous-traitant électronique Selha Group basé à Eu (Seine-Maritime) produit les cartes électroniques de l’interface homme-machine avancée du Rafale, qui affiche les informations de navigation, d’attaque et du radar.

NAE cite également Ingeliance dont le bureau d’études du Havre (Seine-Maritime) réalise les calculs en vue de certifier le Rafale pour un nombre d’heures de vols plus important que celui prévu initialement, et ainsi augmenter sa durée de vie.

« Cette vague de commandes représente une forte poussée de charge de production pour beaucoup de PME qui bénéficient déjà de la charge élevée générée par le carnet de commandes Airbus à 10 ans. Pour d’autres, en revanche, disposant d’un profil multisectoriel, cela vient compenser le fléchissement de la charge de production dans d’autres secteurs d’activités », conclut NAE.

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