
Northvolt arrêtera sa production de batteries fin juin

Mis en faillite en mars dernier, le groupe suédois va stopper dans un mois sa production de batteries pour véhicules électriques dans sa principale usine située à Skelleftea, en Suède. La recherche d’un repreneur se poursuit mais les chances d’aboutir sont infimes.
Selon l’AFP, le groupe suédois Northvolt, considéré comme le pionnier européen de la production de batteries pour véhicules électriques, va arrêter d’ici fin juin son activité dans sa principale usine située à Skelleftea, en Suède, qui fonctionne à effectif réduit depuis quelques semaines.
Cette annonce intervient alors que la société, dont la création remonte à 2016, avait annoncé sa mise en faillite le 12 mars dernier et que les chances d’une éventuelle reprise se réduisent comme peau de chagrin, bien que la recherche d’un potentiel repreneur se poursuive.
Actuellement, Northvolt ne dispose plus que d’un seul client, le constructeur de poids lourds Scania, insuffisant pour pérenniser la production de l’usine suédoise.

© Northvolt
En novembre dernier, alors en proie à des dettes à hauteur d’environ 5 milliards d’euro alors qu’il était à court de liquidités, Northvolt s’était pourtant placé sous la protection du Chapitre 11 aux États-Unis, la loi américaine de protection contre les faillites. Une demande de réorganisation qui lui permettait d’accéder à environ 245 millions de dollars de nouveaux financements, de restructurer sa dette, d’adapter son activité aux besoins de ses clients et de sécuriser une base durable pour la poursuite de ses activités. Mais cela n’aura pas suffi. Pas plus que la mise en place, en septembre dernier, d’un plan de restructuration entraînant le licenciement d’environ 1600 salariés, soit environ un quart de ses effectifs.
Si l’entreprise évoque la hausse des coûts d’investissement, l’instabilité géopolitique et la crise de l’industrie automobile liée à la faible demande de véhicules électriques pour expliquer ce dénouement malheureux, d’aucun évoque des erreurs industrielles comme le fait d’avoir sous-estimé les difficultés pour industrialiser les batteries de véhicules électriques à grande échelle, en particulier en termes de rendement de production, ou encore la mise en place d’une stratégie trop large visant l’ensemble de l’écosystème des batteries, plutôt que de se focaliser uniquement sur les cellules.