Plan très haut débit fixe : le taux de couverture atteint 47,4%
Lors de la troisième Conférence du Plan France très haut débit qui se tenait hier à Bercy, Emmanuel Macron et Axelle Lemaire ont confirmé l’accélération du déploiement de réseaux fixes à très haut débit. Ce plan se met désormais en œuvre sur la quasi-totalité du territoire (100 départements sur 101) et représente un investissement cumulé de plus de 12 milliards d’euros dont 2,5 milliards d’euros de soutien financier de l’Etat. 78 départements ont engagé des travaux qui vont conduire à ce que, d’ici la fin 2017, 2 millions de logements et d’entreprises aient été rendus éligibles à la fibre optique, et 750 000 au très haut débit via la montée en débit.
Fin 2012, 27% des locaux (logements, entreprises, administrations) étaient couvert par au moins un réseau très haut débit. Au terme du premier trimestre 2016, la couverture a grimpé à 47,4% et le taux de 50% devrait être franchi à la fin de l’année, soit avec un an d’avance sur le calendrier.
Depuis le début de l’année 2015, cette hausse de la couverture a reposé sur trois moteurs : l’accélération des déploiements des réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH) (+116 %) pour couvrir 14,6% des locaux ; la forte modernisation des réseaux câblés (+ 28% de THD) pour un taux de couverture de 27,6% et l’augmentation du très haut débit au travers du VDSL2 (21,9% des locaux).
Lancé au printemps 2013 avec la mobilisation de plus de 3 milliards d’euros de subvention de l’Etat, le Plan France Très Haut débit vise à couvrir l’intégralité du territoire en dix ans, c’est-à-dire proposer un accès à Internet performant à l’ensemble des logements, des entreprises et des administrations. Pour atteindre cet objectif, le Plan mobilise un investissement de 20 milliards d’euros en dix ans, partagé entre les opérateurs privés, les collectivités territoriales et l’Etat.
Plusieurs types de réseaux d’accès à Internet sont mis à contribution pour parvenir au très haut débit : le déploiement de réseaux de fibres optiques jusqu’à l’abonné (FttH), la modernisation du réseau ADSL (VDSL2) en déployant la fibre optique jusqu’au centre des villages et les technologies hertziennes (satellite ; 4G-LTE).
Dans le cadre du Plan France Très Haut Débit, le déploiement de nouvelles infrastructures numériques est organisé entre les déploiements des opérateurs privés dans les grands agglomérations et ceux complémentaires des collectivités territoriales dans les zones d’initiative publique. Le taux de couverture en très haut débit demeure bien évidemment nettement plus élevé dans la première zone à la fin du premier trimestre 2016 (63% contre 28%). Néanmoins, depuis le lancement du Plan jusqu’au début de l’année 2016, la dynamique de couverture a concerné les deux zones : + 22 points de très haut débit dans la zone d’initiative privée pour parvenir à un taux de couverture de 63% ; + 26,5 points dans la zone d’initiative publique pour atteindre 28,1%.
L’action des collectivités territoriales concerne 45% de la population et représente un investissement de 13 à 14 milliards d’euros. Ces réseaux publics sont financés par des subventions publiques, dont plus de trois milliards de l’Etat, et des investissements privés.
Pour accompagner la mobilisation des collectivités territoriales, l’Etat a renforcé les équipes de la nouvelle Agence du numérique chargées de l’instruction des dossiers. Le rythme de pré-accords de financement de l’Etat a doublé en 2016 pour atteindre 67 dossiers fin juin 2016, représentant 80 départements (15 pré-accords de financement pour le seul premier semestre 2016, contre 16 sur l’ensemble de l’année 2015). 18 dossiers représentant 25 départements ont bénéficié d’une décision de financement définitive de l’Etat, dont 10 au premier semestre 2016.
Téléchargez le dossier actualisé et les détails par département du Plan Très Haut Débit (24 pages)