Pose de la première pierre du site de production de microLEDs d’Aledia
Hier, à Champagnier (38) a été posée la première pierre de la future unité de production d’Aledia. Le sud de l’agglomération grenobloise accueillera d’ici la fin de l’année 2022 cette première usine d’Aledia, dédiée à la production en grande série de puces microLEDs pour écrans nouvelle génération.
Aledia s’attaque au marché mondial des écrans, qui représente 120 milliards de dollars, avec une technologie innovante. L’entreprise, présidée par Giorgio Anania, s’appuie sur sa technologie propriétaire de microLEDs 3D afin de mettre au point la prochaine génération d’écrans LED à destination, entre autres, des grands téléviseurs, ordinateurs portables, tablettes, smartphones, montres intelligentes et lunettes à réalité augmentée.
Issu d’un essaimage du CEA-Leti en 2012, Aledia emploie aujourd’hui plus de 190 collaborateurs pour développer et fabriquer des écrans et des composants microLEDs. Sa technologie microLEDs 3D exclusive utilise des nanofils de GaN sur du silicium de grande surface qui émettent de la lumière et peuvent être utilisés pour fabriquer des écrans qui promettent de meilleures performances à des prix compétitifs par rapport aux technologies LCD et OLED actuelles. Ces améliorations comprennent une plus grande autonomie de la batterie des appareils mobiles, une meilleure lisibilité en extérieur et des taux de rafraîchissement plus rapides, ainsi que des couleurs plus nettes. La technologie de rupture d’Aledia apporterait ainsi plus de brillance et de luminosité aux écrans, tout en assurant une meilleure efficacité énergétique, pour un coût de fabrication équivalent ou moindre comparé aux technologies traditionnelles LCD ou OLED.
D’une surface de 15 000 m2, le futur site industriel d’Aledia se veut le top départ du lancement de la « Display Valley », un écosystème unique en Europe dans la microélectronique et les écrans plats. À la clé, plus de 500 emplois seront créés à horizon 2025. Ce projet a été sélectionné par l’État dans le cadre du Plan de relance pour l’industrie. Une première subvention est accordée pour soutenir le premier jalon de développement industriel de quelques 50 millions d’euros, qui amorce un investissement total de 150 millions d’euros sur cinq ans. En cas de succès, à terme, cette technologie permettrait d’envisager la relocalisation en France ou en Europe de la fabrication d’écrans de toutes natures, souples ou rigides.