
Processeurs quantiques : le Français Pasqal s’associe à Nvidia

En intégrant sa technologie quantique à l’outil CUDA-Q de Nvidia, la pépite française compte favoriser l’adoption de l’informatique quantique dans des environnements hétérogènes de calcul haute performance (HPC).
Pasqal, start-up francilienne spécialisée dans les processeurs quantiques réalisés à partir d’atomes neutres ordonnés dans des matrices 2D et 3D, annonce un accord stratégique avec le géant américain Nvidia afin de favoriser l’adoption de l’informatique quantique. Il s’agira ici d’intégrer de manière transparente les processeurs quantiques (QPU) à atomes neutres et la plateforme cloud de Pasqal à CUDA-Q, la plateforme open source de Nvidia pour le développement de l’informatique hybride quantique-classique. Grâce à cette collaboration, les clients de Pasqal auront un accès à un ensemble étendu d’outils pour développer et optimiser des applications quantiques.

© Pasqal
Selon Pasqal, pour faire progresser les capacités et les avancées de l’informatique quantique, les développeurs de logiciels doivent accéder à un modèle de programmation unifié couvrant à la fois les processeurs conventionnels (CPU), les processeurs graphiques (GPU) et les processeurs quantiques (QPU). En intégrant la technologie quantique à atomes neutres de Pasqal à l’outil CUDA-Q de Nvidia, les développeurs auront accès à des outils supplémentaires pour créer des programmes quantiques hybrides dans des environnements hétérogènes de calcul haute performance (HPC). Il est ainsi attendu que cette intégration débloquera de nouveaux flux de travail sur le QPU de Pasqal et étendra la disponibilité d’outils et d’applications d’informatique quantique à la communauté HPC.
Ce faisant, Pasqal, qui est déjà membre du programme Nvidia Inception pour les start-up, complète sa propre bibliothèque de programmation open source Pulser, adaptée aux solutions quantiques à atomes neutres, l’ensemble fournissant une nouvelle interface de programmation qui offre flexibilité et contrôle sur les paramètres QPU programmables, et permettant la création de programmes quantiques analogiques qui sortent du cadre des approches de circuits quantiques traditionnelles. Qui plus est, aux côtés de Pulser, CUDA-Q ajoute une interface Python conviviale et une interface C++ hautes performances, afin que toutes les simulations et expériences quantiques puissent être réalisées aisément.
« Chez Pasqal, nous nous engageons à favoriser l’adoption et l’interopérabilité de l’informatique quantique au sein des paysages plus larges du HPC et de l’IA, souligne Loïc Henriet, Pdg de Pasqal. Notre collaboration avec Nvidia nous permettra d’offrir une interface et un modèle de programmation très demandés pour le HPC et la communauté quantique au sens large et, à terme, d’accélérer le développement d’applications quantiques. »
« CUDA-Q permet aux chercheurs d’intégrer de manière transparente des supercalculateurs d’IA aux QPU de pionniers comme Pasqal et de réaliser des percées dans l’informatique quantique », assure, de son côté, Tim Costa, directeur principal des outils Quantum et CUDA-X chez Nvidia.
Basée à Massy-Palaiseau, Pasqal a été fondée en 2019, à partir de l’Institut d’Optique, par Georges-Olivier Reymond, Christophe Jurczak, le professeur Alain Aspect, prix Nobel de physique 2022, le docteur Antoine Browaeys et le docteur Thierry Lahaye. Pasqal a obtenu à ce jour plus de 140 millions d’euros de financement, dont 100 M€ début 2023.