Qualcomm prolonge au 25 juillet la date butoir de rachat de NXP
La Chine va peser de tout son poids dans le rachat de NXP par Qualcomm. A la demande du ministère chinois du Commerce (MOFCOM), Qualcomm et NXP Semiconductors ont en effet officiellement retiré et reclassé l’avis d’acquisition concernant la fusion envisagée par les deux sociétés. Dans ce cadre, NXP et Qualcomm ont convenu, entre autres, de prolonger la date de fin de leur contrat d’achat du 25 avril 2018 au 25 juillet 2018.
Qualcomm a également convenu que si les parties n’ont pas reçu toutes les approbations réglementaires requises, y compris celle de la Chine, au 25 juillet 2018, l’entreprise américaine paiera les frais de résiliation préalablement convenus à NXP au plus tard le 26 juillet 2018.
La Chine s’inquiéterait pour ses fournisseurs locaux de l’hégémonie que pourrait constituer le nouvel ensemble Qualcomm-NXP dans les semiconducteurs pour l’automobile, notamment. A moins que cette intransigeance des autorités chinoises ne soit qu’une façon de mettre en garde l’administration Trump qui vient cette semaine d’interdire aux fabricants de puces américains de commercer avec l’équipementier chinois ZTE (accusé d’avoir vendu des équipements télécoms à l’Iran) et qui a également l’équipementier Huawei dans le collimateur.
Comme on pouvait si attendre, le rachat de NXP par Qualcomm va sans doute ainsi devenir une affaire politique entre la Chine et les Etats-Unis.
Sur le plan social, cette fois, la presse américaine rapporte l’intention de Qualcomm de supprimer 1500 emplois en Californie dans le cadre d’un programme de réduction des coûts.