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(Re)localisation : 107 projets lauréats pour 141 M€ d’aides de l’Etat pour l’électronique

(Re)localisation : 107 projets lauréats pour 141 M€ d’aides de l’Etat pour l’électronique

Sur la période 2020-2022, l’Etat a attribué 850 millions d’euros de subventions pour soutenir 477 projets, lauréats de l’appel à projets « (Re)localisation de la production dans les secteurs critiques », pour les filières de la santé, de l’agroalimentaire, de l’électronique, des télécommunications 5G et des intrants essentiels à l’industrie.

L’appel à projets « (Re)localisation de la production dans les secteurs critiques », ouvert d’août 2020 jusqu’à février 2022, visait le double objectif de soutenir l’activité dans le contexte du plan de relance et de renforcer la résilience de cinq secteurs critiques (santé, agroalimentaire, électronique, intrants essentiels à l’industrie, télécommunications 5G). Doté d’une enveloppe initiale de 600 millions d’euros sur deux ans, le dispositif a été abondé (par redéploiement au sein de l’enveloppe de 100 milliards d’euros de France Relance) pour atteindre 850 millions d’euros.

Il a permis de financer 477 projets (sur plus de 1500 candidatures), représentant un investissement total de 3,2 milliards d’euros, soutenus par l’Etat à hauteur de 850 millions d’euros de subvention.

Pour la filière électronique, l’appel à projets a soutenu 107 projets industriels qui doivent permettre la création ou le maintien de 9059 emplois. L’ensemble de ces projets représente un montant d’investissement dans la filière de la fabrication électronique de près de 463 millions d’euros pour un soutien de 141 millions d’euros de la part de l’État. La filière électronique a ainsi représenté 22% des projets lauréats au total et 16% des subventions attribuées

Trois priorités d’investissement ont été dressées pour la filière électronique : les premières installations sur le territoire national de productions innovantes dans les secteurs du semiconducteur, la relocalisation de la production d’intrants et de composants électroniques critiques et finalement la modernisation et le renforcement de l’outil d’assemblage électronique en sous-traitance, pour permettre aux industries aval essentielles de rapatrier leurs productions électroniques vers la France ou d’accélérer la mise sur le marché des nouvelles productions en électronique.

Le soutien de l’Etat a porté en grande partie sur des technologies jusque-là non maitrisées. Les investissements mis en oeuvre dans le cadre de l’appel à projet ont servi en premier lieu (près de 50% des projets) à soutenir la première industrialisation de produits et procédés innovants visant à se substituer à des approvisionnements étrangers ou à maîtriser une technologie d’avenir essentielle. Ils relèvent des secteurs du semiconducteur, du matériau semiconducteur jusqu’au composant assemblé, et du domaine des systèmes photoniques et optiques (capteurs pour l’imagerie et la vision-machine, lasers, composants pour les communications optiques ou le quantique…).

Les investissements engagés par le plan France Relance doivent ainsi aboutir à 23 premières industrialisations en France de technologies jusqu’à présent non maîtrisées sur le territoire, comme la fabrication de tranches de carbure de silicium pour la fabrication de composants en électronique de puissance, dont 5 conduisant directement à une création d’usine dans des secteurs de dépendance historique vis-à-vis de l’étranger. Le plan France Relance a également soutenu, par l’aide apportée à 28 projets ambitieux via l’AAP « (Re)localiser dans les secteurs critiques », l’émergence d’une filière d’assemblage et de packaging de puces de semiconducteurs, notamment les composants critiques et de haute valeur ajoutée de petite et moyenne série, prioritaires pour rééquilibrer le poids de l’Asie dans ce domaine.

Relocalisation de la production dintrants et de composants électroniques critiques

Les approvisionnements importés essentiels à la fabrication de systèmes électroniques, tels que les circuits imprimés ou les composants passifs, font l’objet d’une forte vulnérabilité, ainsi que certaines matières premières nécessaires à la fabrication de puces (substrats semiconducteurs, packaging des puces, …). A titre d’exemple, les 6 projets sélectionnés dans le domaine des circuits imprimés, composants de base des systèmes électroniques touchés par des ruptures d’approvisionnement durant l’année 2020 suite à l’arrêt des productions chinoises, permettront une augmentation de production de 6 M€ en chiffre d’affaires pour 5 M€ d’aide, sur une demande actuellement importée de 100 M€ pour les segments industriels prioritaires.

Les projets de renforcement des capacités de fabrication de cartes et systèmes électroniques assemblés, portés pour l’essentiel par des PME et ETI implantées sur l’ensemble du territoire, représentent près du tiers des projets soutenus. Ils couvrent la demande des secteurs critiques, en particulier pour le renforcement de capacités d’assemblage de cartes pour l’automobile, l’aéronautique, le spatial et le médical.

Ajoutons que l’électronique est aussi présente dans le segment intrants essentiels à l’industrie pour les matériaux pour batteries, les terres rares, etc.

25 projets dans le secteur des télécommunications 5G

Dans le secteur des télécommunications, l’appel à projets participe au financement de plateformes permettant d’expérimenter des application de la 5G dans différents de l’industrie. Ce dispositif permet ainsi de créer un socle de cas d’usage (qualification, expérimentation), préalable indispensable au déploiement de solutions d’applications de la 5G. Les projets lauréats participent ainsi à renforcer la compétitivité de l’économie française en développant les usages 5G. Les plateformes d’expérimentation soutenues couvrent 10 secteurs (santé, aéronautique, ferroviaire, industrie 4.0, automobile et mobilité connectée, bâtiment et territoires connectés, agriculture, maritime et portuaire, énergie, et culture et divertissements). Le dispositif contribue à deux objectifs : réduction de la dépendance nationale en matière de solutions reposant sur la 5G, et doter la France de capacités réelles d’expérimentation des usages de la 5G. Ces 25 projets représentent au total 5% des lauréats de l’AAP « (Re)localiser », représentant 294 M€ d’investissement productif pour 98 M€ d’aides de l’Etat.

 

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