Le SNESE alerte sur la qualité des composants suite au scandale Kobe Steel
Le groupe sidérurgiste japonais Kobe Steel a falsifié, de septembre 2016 à août 2017 la qualité de ses métaux vendus à Renault, PSA, Airbus, Boeing, Intel, etc. Le SNESE, organisation professionnelle des sous-traitants, alerte sur le risque éventuel que la falsification des métaux de Kobe Steel pourrait faire peser sur les cartes et systèmes électroniques.
Pour l’industrie électronique, les métaux de Kobe Steel sont utilisés pour le cadre conducteur (leadframe) des semiconducteurs et pour des produits de filtration des solvants utilisés dans la fabrication des circuits imprimés.
Si à ce jour Kobe Steel affirme qu’aucun incident n’a été rapporté, certains clients s’inquiètent des risques que cette falsification pourrait faire courir à la qualité de leurs cartes et systèmes électroniques et à leurs utilisateurs. A ce jour également, aucune information ne semble avoir été diffusée par les fournisseurs de composants, souligne le SNESE, qui a informé ACSIEL (syndicat représentant les fabricants de composants) et le SPDEI (syndicat représentant les distributeurs de composants).
L’organisation professionnelle rappelle les obligations auxquelles sont tenues les entreprises : « Si vous êtes acheteur en direct de composants pouvant être concernés, le principe de précaution veut que vous demandiez à vos fournisseurs (fabricants de composants, distributeurs) de vous garantir l’intégrité des composants qu’ils vous ont livré. Vous devez également informer vos clients que vous avez engagé une opération de recherche d’information auprès de vos fournisseurs. Si vous travaillez en panier garni, vous devez informer vos clients que certains composants mis à votre disposition peuvent présenter un risque, à leur charge d’en vérifier la qualité auprès de leurs fournisseurs ».
Voir le communiqué de Kobe Steel
