Systèmes audio : mauvaise passe pour Devialet
Selon Challenges, cette pépite française spécialisée dans les produits audio très haut de gamme aurait initié cet été une procédure de conciliation auprès du tribunal de commerce de Paris. Fin 2023, Devialet avait perdu deux de ses cadres dirigeants.
Mais que se passe-t-il chez Devialet, cette pépite française spécialisée dans les produits audio très haut de gamme qui avait séduit des investisseurs comme Xavier Niel, Bernard Arnault ou encore Jacques-Antoine Granjon ? Un an presque jour pour jour après le départ surprise de son directeur général d’alors, Franck Lebouchard, puis, un mois plus tard, de son président, Pierre-Emmanuel Calmel, notre confrère Challenges nous apprend aujourd’hui que Devialet a initié cet été une procédure de conciliation auprès du tribunal de commerce de Paris dans le but de rééchelonner sa dette et de lever des fonds.
D’une durée maximale de 5 mois, cette procédure de conciliation donnera-t-elle à Devialet le temps de se refaire une santé financière ? Rien n’est moins sûr, d’autant que le créneau sur lequel la société s’est engouffrée, à savoir des produits audio très haut de gamme, proches d’objets de luxe, ne semble plus faire recette. Il faut dire qu’avec des enceintes pouvant atteindre des tarifs autour des 3000 euros, aussi performantes soient-elles, le marché cible est restreint, surtout en période de crise.
Devialet avait pourtant levé 50 millions d’euros auprès de ses partenaires historiques et d’un nouvel investisseur asiatique, il y a deux ans, mais cela n’a, semble-t-il, pas été suffisant. L’entreprise a bien entrepris de diversifier son offre en ajoutant des amplificateurs, des écouteurs sans fil et des barres de son à son catalogue, toujours très haut de gamme, et mis en place plusieurs partenariats (Free, Huawei, BYD…), mais les résultats n’ont a priori pas été à la hauteur.
Selon Challenges, Jacques Demont, nouveau directeur général de Devialet nommé en février dernier, tente d’accélérer le développement à l’international pour sortir l’entreprise de cette mauvaise passe, en particulier en Chine, aux États-Unis et au Moyen-Orient.
Affaire à suivre…