Thales accélère les cadences de production de ses radars de surveillance et de défense aérienne
Après avoir franchi avec succès les tests d’acceptation en usine en présence des représentants de la DGA, le radar de surveillance et de défense aérienne Ground Fire de Thales est désormais produit en série.
A l’heure où l’Europe se réarme face aux velléités de désengagement des Etats-Unis et à la montée en puissance de la menace russe, Thales annonce la montée en cadence de la production de ses radars de surveillance et de défense aérienne. L’industriel révèle en particulier que son tout nouveau système radar Ground Fire est produit en série depuis le début de l’année 2025, après qu’il ait franchi avec succès les tests d’acceptation en usine en présence des représentants de la DGA (Direction Générale de l’Armement). Ces tests d’acceptation en usine viennent couronner une longue série d’essais réalisés sur le site Thales de Limours (Essonne), destinés à assurer le plus haut niveau de performances du radar
Huit radars Ground Fire seront fournis aux forces armées françaises à partir de 2026 afin de soutenir la France et l’Europe dans leur politique de protection de l’espace aérien et dans leur souveraineté. Plus généralement, Thales annonce avoir triplé sa production de radars de surveillance et de défense aérienne en 2024, et continue sa croissance afin de se tenir prêt à répondre aux enjeux de la protection du ciel.
« Conçu et produit en Europe, le Ground Fire apporte une contribution majeure au système européen de défense aérienne, assure Eric Huber, vice-président chargé de l’activité Radars de surface de Thales. Nous avons mis en œuvre tous les processus nécessaires pour accélérer la production industrielle, ce qui a permis de tripler la capacité de production des radars sur notre site de Limours de 2022 à 2024, d’améliorer la robustesse de notre chaîne logistique et de renforcer notre écosystème de partenaires afin d’assurer une livraison rapide et contribuer ainsi à la surveillance et à la défense aérienne des nations européennes. »

© Thales
Destiné au nouveau système SAMP/T NG, dans la variante française du système franco-italien de défense aérienne moyenne et longue portée, le Ground Fire étend les capacités de surveillance de ce type de radars, avec une portée allant jusqu’à 400 km, un taux de rafraîchissement d’une seconde et une couverture panoramique à 360° et 90° d’élévation.
Basé sur la technologie des antennes actives à balayage électronique (AESA) entièrement numérique à faisceaux multiples en bande S, ce radar offre, selon Thales, un haut niveau de performance pour détecter, poursuivre et classifier de nombreuses cibles, y compris dans les environnements les plus problématiques comme les régions montagneuses ou les espaces aériens à forte densité de trafic. Il est capable de détecter aussi bien des drones que des missiles balistiques, tout en conservant la mobilité d’un radar tactique.
Par ailleurs, l’architecture ouverte du système facilite son intégration et son interopérabilité avec d’autres systèmes européens, de manière à améliorer les capacités de défense aérienne du continent. Sa conception permet, en outre, un haut niveau de mobilité, avec des temps d’installation et de démontage réduits et des dimensions compactes équivalentes, à celles d’un conteneur de transport ISO.
Le radar Ground Fire servira le système de défense aérienne nouvelle génération SAMP/T NG et remplacera le radar Arabel du système SAMP/T, déjà en service pour sécuriser l’espace aérien de plusieurs pays européens. Selon Thales, le Ground Fire maximise les performances des missiles Aster 30 de nouvelle génération et positionne la France parmi les leaders en matière de défense aérienne et antimissiles à moyenne et longue portée.
A noter que le programme est supervisé par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement (OCCAR) pour le ministère des Armées et la DGA, et qu’Eurosam est le maître d’œuvre pour l’ensemble du système.


