Tôlerie fine : Saintronic va supprimer 93 emplois à Saintes
Saintronic, sous-traitant et bureau d’études en tôlerie fine, câblage et intégration, implanté à Saintes, en Charente-Maritime, qui avait été placé en redressement judiciaire en juillet, prépare un plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE) qui pourrait conduire à la suppression de 93 postes sur un effectif de 175 personnes, nous apprend Ouest-France. Selon le quotidien régional, la perte de ses deux principaux clients (Alcatel-Lucent et Schneider Electric) explique cette douloureuse restructuration.
Selon Ouest-France, Alcatel-Lucent, qui a créé le site en 1971 et représente encore un tiers du chiffre d’affaires de Saintronic, a divisé par dix ses commandes en juin dernier, conduisant au dépôt de bilan. Puis Schneider Electric a décidé de rapatrier en interne les prestations qu’il confiait à la filiale tunisienne du sous-traitant.
En 2014, Saintronic a réalisé un chiffre d’affaires de 29,6 M€, en baisse de 6,88%, pour une perte nette de 2,6 M€. Sur son site Internet, l’entreprise donne la répartition de sa clientèle en 2014 : 29% dans les télécoms, 17% dans l’énergie, 17% dans le ferroviaire, 12% dans les produits complets, 10% dans les bornes (produits propres), 9% dans l’industriel et 7% dans le militaire naval.
Forte de plus de 40 ans d’expérience dans le domaine de la tôlerie technique, de l’intégration à haut niveau de valeur ajoutée, Saintronic propose des solutions personnalisées. Saintronic a en effet été créé en 1971 par Alcatel en tant que centre de production spécialisé dans la tôlerie fine et l’intégration de centraux téléphoniques. En 1992 la marque commerciale Saintronic -contraction de Saintes Electronique qui donnera ensuite son nom à l’entreprise- voit le jour pour aider la société à se diversifier et à se positionner sur de nouveaux marchés avec des produits propres, initiés avec les bornes d’appel d’urgence. La division a été filialisée et revendue au groupe GMD en 2003. Depuis le 30 avril 2014, Saintronic a intégré le groupe Methusa.