8 millions de voitures autonomes et 36 millions de lidars en 2025 ?
ABI Research prévoit que 8 millions de voitures dotées d’une autonomie de conduite de niveaux 3, 4 ou 5 seront vendues dans le monde en 2025. Ces trois niveaux procurent une autonomie croissante de conduite, depuis une vigilance constante du conducteur pour reprendre la main quand les circonstances de conduite l’exigent jusqu’à une absente totale de conducteur autorisée.
Les capteurs lidar seront indispensables pour parvenir à ces niveaux d’autonomie de conduite, précise le cabinet d’études. Ainsi ABI Research prévoit que 36 millions de lidars seront vendus en 2025 pour équiper ces véhicules, représentant, en valeur, un marché de 7,2 milliards de dollars.
L’adoption du capteur lidar, qui permet une détection d’obstacle fiable et une géolocalisation précise du véhicule dans son environnement, va permettre de combler le fossé qui existe entre les systèmes d’assistance à la conduite (ADAS) d’aujourd’hui et des niveaux plus élevés de conduite autonome, assure ABI Research.
Pour des niveaux de conduite automatisée de niveau 3 ou 4, les lidars à état solide que proposent notamment des entreprises telles Innoviz et LeddarTech permettent de satisfaire aux exigences rigoureuses en matière de performances, mais surtout de prix fixées par les constructeurs. Ces Lidar devraient atteindre des niveaux de prix de 200 $ à 750 $ par unité d’ici 2020, pour des solutions d’entrée de gamme et haut de gamme, avance ABI Research. À ce niveau de prix, même avec plusieurs capteurs autour de la voiture, l’utilisation de solutions lidar à l’état solide représente une option réaliste pour les équipementiers sur les modèles haut de gamme, assure ABI Research.
Pour le niveau 5 de conduite entièrement automatisée pour des applications de covoiturage autonome ou de robotaxis par exemple, les solutions lidar mécaniques traditionnelles plus onéreuses, avec leur résolution plus élevée pour une détection encore plus robuste, restent l’option privilégiée. L’objectif des acteurs de ces marchés est de maximiser rapidement leur part du marché de la mobilité intelligente au fur et à mesure de son émergence, le prix n’étant pas leur principale préoccupation. Bien que les performances du lidar à l’état solide continuent de s’améliorer, le lidar mécanique faisant partie d’une gamme plus large d’autres types de capteurs est actuellement considéré comme la seule option à court terme permettant une automatisation complète pour ces acteurs impatients d’en découdre, commente le cabinet d’études.