L’Etat prépare une hausse de 30% des crédits alloués aux études de défense
Los de son discours aux universités d’été du Medef, Florence Parly, ministre des Armées, a pris l’engagement d’augmenter sensiblement le budget alloué à la préparation de l’avenir. « Afin de dessiner ce que sera la défense dans 10, 15 ou 20 ans, je défendrai en particulier une augmentation de 30% du budget alloué aux études et aux travaux d’innovation », a déclaré la ministre. Ce budget devrait ainsi atteindre environ 1 milliard d’euros par an.
La ministre a insisté sur son souhait de renforcer les efforts en faveur des PME les plus innovantes. Florence Parly a notamment repris à son compte le lancement d’ici la fin de l’année d’un fonds d’investissement dans les PME de défense en partenariat avec Bpifrance. Ce fonds sera doté de 50 millions d’euros et permettra à l’Etat de rentrer au capital de certaines pépites technologiques. Rappelons que ce fonds commun avait été annoncé le 2 mai dernier (voir notre article).
Quant à lui déjà en place, le dispositif RAPID de soutien duale des PME bénéficie d’un investissement de 50 millions d’euros par an de la part du ministère des Armées. Il permet ainsi l’industrie française à développer des innovations (drones, aéronautique, santé, matériaux innovants, etc.) qui bénéficient aux technologies civiles.
« L’industrie de défense, c’est plus de 165 000 emplois sur tout le territoire. Ce sont plus de 4 000 PME technologiques. Ce sont plus de 10 milliards d’euros investis dans l’industrie, faisant des armées le premier investisseur de l’Etat », a rappelé Florence Parly.
En 2018, le budget de la défense doit augmenter de 1,8 milliard d’euros à 34,2 milliards d’euros, premier pas vers le respect de l’engagement du président de la République, qui sera inscrit dans la loi de programmation militaire, de consacrer 2% du PIB à notre défense d’ici 2025, soit alors 50 milliards d’euros en 2025.
Mais rappelons que cette année, les contraintes budgétaires vont conduire à financer les surcoûts des opérations extérieures (OPEX) par des annulations de crédits du programme des équipements, à hauteur de 850 M€ sur les investissements de long terme.