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Les délais de livraison resteront un enjeu majeur de 2018

Les délais de livraison resteront un enjeu majeur de 2018

Lors de la soirée de remise des 22e Trophées du SPDEI, Pascal Fernandez, président du syndicat français de la distribution de composants électroniques, a fait le point sur la conjoncture. « Depuis plusieurs mois, nos clients sont très impactés par l’augmentation des délais de livraisons », a reconnu sans détours le président du SPDEI, pour qui les tensions sur les approvisionnements et le « pricing » resteront des enjeux majeurs pour 2018.

« L’allongement des délais d’approvisionnement demeure un important point de préoccupation qui risque de perdurer dans les mois qui viennent – en touchant plus ou moins toutes les familles de produits – et  pourrait compliquer singulièrement la tâche de tous les acteurs au quotidien. Plus que jamais la qualité des collaborations entre les acteurs de la filière sera déterminante pour les succès nos entreprises », a-t-il déclaré.

Sans vouloir alimenter la spéculation, la profession s’est montrée ainsi assez inquiète sur le sujet, rappelant par exemple, des délais de livraisons de 16 à 20 semaines pour des microcontrôleurs pour l’automobile ou encore des mémoires Drams sous allocation. En septembre 2017, l’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs était de 93,3%, soit le niveau le plus élevé depuis le premier trimestre de 2011, a rappelé Pascal Fernandez. Pointant l’inertie pour augmenter les capacités de production (il faut 12 à 24 mois pour qu’un investissement dans une ligne de production de semiconducteurs soit opérationnel), le SPDEI ne s’attend pas ainsi à une détente rapide sur les délais.

Vers une croissance de 7% pour le marché français de la distribution en 2017

Après un book-to-bill de 1,03 au troisième trimestre, le marché français de la distribution de composants devrait croître de 7%, à 1,249 milliard d’euros, pour l’ensemble de l’année 2017, avance le syndicat professionnel. Ainsi, les ventes des distributeurs en semiconducteurs devraient atteindre 647,9 M€ en 2017, celles en composants passifs 199,4 M€, celles en connectique et câbles 192,9 M€, celles en composants électromécaniques 53,6 M€, ainsi que 45,5 M€ dans l’énergie et 109,8 M€ dans les systèmes embarqués.

Avec une progression de 7%, 2017 sera assurément un bon crû, mais Pascal Fernandez rappelle que ce score sera de 5 à 6 points inférieur à celui des autres grands pays européens, dont l’Allemagne. En effet, la France ne bénéficie pas d’une présence aussi forte de l’industrie automobile que l’Allemagne et notre pays fait toujours montre d’une certaine inertie face à la reprise économique, analyse le président du SPDEI.

Automobile et industriel : les deux marchés qui tirent l’électronique en Europe

Les différentes études de marché brièvement présentées lors de la cérémonie montrent que ce sont l’automobile et l’industriel, -deux points forts de l’industrie électronique européenne-, qui tirent la croissance du marché des composants. Alors que le marché européen des composants devrait croître de 4,3% cette année et de 2,2% en 2018, la croissance devrait atteindre 11,1% en 2017 et 6,3% en 2018 pour les composants pour l’automobile et respectivement +7,7% et +4,4% pour les composants pour l’industriel. Côté applications, la croissance devrait atteindre 13,5% pour l’électronique automobile et 12% pour l’industriel, ainsi qu’en moyenne 8% par an entre 2018 et 2020 pour ces deux moteurs de la croissance européenne. Des progressions qui permettent à la profession d’envisager favorablement l’avenir.

 

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