Aménagement numérique : l’Arcep publie le bilan 2019 assorti de cartes interactives
Contrainte d’annuler sa conférence Territoires connectés du 1er avril, l’Arcep, -l’autorité de régulation des télécoms-, n’en fait pas moins le bilan de l’année en matière d’aménagement numérique. Les déploiements de fibre optique, avec 4,8 millions de locaux supplémentaires rendus raccordables, soit 50% de plus qu’en 2018, sont au rendez-vous.
Dans les zones rurales, la 4G se généralise et le débit internet a doublé en moyenne depuis un an. Plus de 1 300 sites à couvrir ont été identifiés par les territoires. Dès maintenant, l’Arcep prépare « l’après » avec l’attribution des fréquences 5G et l’accompagnement de la bascule du cuivre vers la fibre, nouvelle infrastructure de référence, dans le cadre de ses analyses de marchés.
Réalisé avant la crise sanitaire, le rapport annuel « Territoires connectés » (téléchargeable ICI) établit un point d’étape de la régulation en matière d’aménagement numérique du territoire. Tout en éclairant les enjeux, il explique les travaux techniques conduits par l’Arcep sous forme de fiches synthétiques. New Deal mobile, fibre optique, service universel de la téléphonie fixe, travaux sur l’attribution de la 5G : le rapport revient ainsi sur les principaux sujets qui ont concerné les collectivités en 2019. Une synthèse des travaux en quatre pages est également publiée pour l’accompagner : La synthèse des travaux en cours de l’Arcep en matière d’aménagement numérique.
Mise en ligne de la version bêta du moteur de recherche cartographique « Ma connexion Internet »
En ces temps de télétravail forcé, il n’est pas inutile de connaître les débits auxquels ont peu prétendre suivant les opérateurs. « Ma connexion internet », projet inédit développé par l’Arcep, est un moteur de recherche qui permet aux Français de connaître les technologies d’accès à internet disponibles à leur adresse et d’être mieux informés sur les déploiements de la fibre.
Il permet d’afficher, pour une adresse donnée :
- l’ensemble des opérateurs disponibles ;
- les technologies d’accès disponibles : réseau filaire (fibre, câble, ou cuivre (DSL)) ou réseau hertzien (4G fixe, HD et THD radio, satellite) ;
- les débits maximum pouvant être obtenus.
Les informations sont présentées sous formes de cartes interactives et cliquables. Le site donne également accès des statistiques de couverture agrégées à différentes mailles administratives (la commune, le département et la région), utiles par exemple pour les décideurs publics.
« Ma connexion internet » s’inscrit dans la démarche de « régulation par la data » de l’Arcep : il se veut un véritable outil de régulation et de transparence des déploiements pour renforcer l’information des consommateurs, des entrepreneurs et des pouvoirs publics avec l’objectif d’éclairer leurs choix. En particulier, cet outil doit permettre aux collectivités d’établir des diagnostics précis et contribuer à la définition et l’actualisation de leur stratégie numérique
Ce projet est aujourd’hui mis en ligne en version bêta et doit encore être amélioré : dans certains cas, l’information donnée par « Ma connexion internet » ne correspond pas à la réalité du terrain, et certaines données sont incomplètes, avoue le régulateur.
Avec la mise en ligne de la version bêta du site, l’Arcep lance une démarche collaborative avec les experts de la donnée et de l’aménagement numérique et va partager les algorithmes qui ont permis de construire les différentes cartes du site. Objectifs : approfondir l’identification des défauts, affiner les algorithmes et définir les enrichissements à apporter. L’Arcep invite tous les acteurs concernés, notamment les collectivités et la communauté des experts de la donnée géographique et/ou télécom, à prendre part à ces travaux. L’objectif est de sortir une version complète à l’automne.
Accéder au moteur de recherche « Ma connexion internet » en version bêta
L’Arcep publie également une nouvelle version de l’open data de l’observatoire de suivi des déploiements haut et très haut débit fixe du 4e trimestre 2019 intégrant un nouveau référentiel. Celui-ci permet d’évaluer à environ 40,4 millions le nombre total de logements et locaux à usage professionnel à relier aux réseaux sur le territoire national, dont environ 7,1 millions dans les zones très denses, environ 15,8 millions dans les zones moins denses d’initiative privée et environ 17,5 millions dans les zones moins denses d’initiative publique.