Record de créations et de financement de start-up deeptech en 2021
Bpifrance estime qu’en 2021, près de 250 start-up deeptech ont été créées en France, en hausse de 26% par rapport à 2020. Ces créations sont portées par le secteur de la santé, qui représente près de 40% des nouvelles start-up deeptech, mais aussi par l’industrie pour 20%. Si cette tendance se poursuit, l’objectif de 500 start-up deeptech annuelles sera atteint dès fin 2024.
Les start-up deeptech sont celles dont la raison d’être repose sur une innovation de rupture, telles qu’à leur démarrage pour celles qui nous concernent Soitec, Sequans, Navya, Carmat, Devialet, Ekinops, ou plus récemment Aledia.
En 2021, la dynamique deeptech, portée par l’ensemble des acteurs, s’est accélérée sur l’ensemble du territoire, à la fois en termes d’émergence, avec près de 250 start-up créées en 2021, et de croissance : les montant levés sur l’année enregistrent une hausse de 90% par rapport à 2020.
Le Plan deeptech a été lancé en janvier 2019 avec l’objectif de faire de la France un acteur majeur de l’innovation de rupture à l’échelle internationale. Ce plan, doté de 3 milliards d’euros d’ici 2025 se déploie selon trois axes : stimuler la création avec un objectif annuel de 500 start-up deeptech créées, accompagner la croissance et construire les leaders industriels de demain avec pour objectif l’émergence de 10 licornes deeptech d’ici 2025 et 100 sites industriels par an à l’horizon 2030, dynamiser les écosystèmes d’innovation sur les territoires et par filière.
Si certaines start-up deeptech, nées dans les années 1990 sont devenues des ETI leaders internationaux comme Soitec (matériaux pour semiconducteurs) ou Withings (santé connectée), d’autres, plus récentes, connaissent actuellement une trajectoire d’hypercroissance, portées par la dynamique du capital investissement. Les deeptech représentent ainsi près du quart du Next 40, et comptent 5 licornes dont, très récemment Exotec (robotique industrielle). Par ailleurs, la France compte 102 sites ou démonstrateurs industriels issus de start-up deeptech, et 62 sont en projet. En 2021, la start-up Lhyfe a par exemple inauguré sa première usine de production d’hydrogène renouvelable en Vendée. Les start-up deeptech représentent aujourd’hui 24 000 emplois directs.
Dès 2022, les moyens alloués à la deeptech se verront considérablement renforcés dans le cadre du programme France 2030. Le plan Start-up et PME industrielles va ainsi mobiliser, entre 2022 et 2026, 2,3 milliards d’euros à travers des dispositifs d’aides, prêts et investissement, tout au long de la vie des start-up (notamment deeptech) pour leur permettre d’industrialiser leurs innovations de rupture et créer à terme 100 sites industriels par an.
« Tous les voyants de la deeptech sont au vert, avec une mobilisation sans précédent des acteurs de l’écosystème sur l’ensemble du continuum pour faire émerger, financer, accompagner les projets des entrepreneurs qui construisent aujourd’hui la France de demain. Les deeptech impactent déjà le tissu industriel et économique. Avec France 2030, elles vont bénéficier de moyens supplémentaires massifs pour devenir des leaders économiques et industriels », commente Paul-François Fournier, directeur exécutif Innovation de Bpifrance.
Avec plus de 2,3 milliards de fonds levés par les start-up deeptech (+90% par rapport à 2020), 2021 a été une année record en termes d’investissement. Bpifrance joue un rôle structurant en intervenant directement ou indirectement dans 70% des levées de fonds depuis 2019. En 2021, Bpifrance a déployé ses dispositifs de financement pour près de 553 start-up deeptech, pour des montants en hausse de 80%. Au global, près de 90% des start-up deeptech françaises ont déjà bénéficié d’une aide à l’innovation de Bpifrance.