Baisse séquentielle du marché français des semiconducteurs
Le marché français des semiconducteurs a enregistré une baisse de 4% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, à 689 M€, selon Acsiel. Ce recul du marché, qui reste orienté à la hausse en glissement annuel, est lié pour une large part à un tassement des ventes directes à l’automobile.
Selon Acsiel Alliance Electronique, le marché français des semiconducteurs a enregistré une baisse de 4% au deuxième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent (lequel a été légèrement revu à la baisse, à 717 millions d’euros), pour s’établir à 689 M€. Si l’on compare au deuxième trimestre 2022, la tendance reste orientée à la hausse (+13%) même si la croissance ralentit en glissement annuel puisque elle était de 24% au premier trimestre 2023. Sur l’ensemble du premier semestre, le solde reste largement positif avec une croissance de 18% par rapport à la première moitié de 2022.
La baisse séquentielle modérée du marché constatée au deuxième trimestre n’affecte pas l’indice d’Acsiel en moyenne mobile annuelle (voir illustration ci-dessous), puisqu’il a atteint un nouveau record qui correspond à un marché annuel de 2,760 Md€ en moyenne sur les 12 derniers mois.
En mai dernier, Acsiel avait indiqué que le niveau assez élevé des stocks chez un grand nombre de clients pourrait entraîner une baisse de la demande dans les mois à venir. Les résultats du deuxième trimestre semblent donc confirmer cette analyse.
Au delà de ces tendances globales, Acsiel constate des disparités importantes selon les secteurs d’activité. Le recul du marché au deuxième trimestre est lié, pour une large part, à un tassement des ventes directes à l’automobile, en raison de régularisations de stocks. Ceci vient interrompre une série de six trimestres consécutifs de croissance mais ce recul apparait purement conjoncturel et ne signale aucunement une inversion de tendance dans ce secteur, rassure Acsiel, l’industrie automobile restant fortement demandeuse de composants électroniques de toute nature.
Le segment des smart cards a lui aussi contribué, mais dans une moindre mesure, à la baisse du marché au deuxième trimestre après six trimestres consécutifs de croissance. Idem pour le secteur des télécoms qui est désormais de très petite taille en France, constate Acsiel. A l’inverse, le segment industriel a continué à afficher une bonne santé pour le troisième trimestre consécutif. Les ventes de semiconducteurs aux secteurs aéronautique/aérospatial/défense et informatique/grand-public ont également tiré le marché vers le haut.
Par familles de produits, on constate que les ventes directes ont presque toutes été orientées à la baisse au deuxième trimestre, à l’exception de la logique MOS, dont les ventes sont restées stables, et des mémoires et des composants optoélectroniques dont les ventes ont augmenté. Les circuits analogiques, les microcontrôleurs, les composants discrets et les capteurs et actuateurs ont tous été impactés par le recul des ventes à l’automobile, alors que la méforme du secteur des smart cards a affecté les ventes de microcontrôleurs.
Enfin, Acsiel note que les ventes à la distribution ont légèrement reculé (-1%) après dix trimestres de croissance. La part de la distribution a représenté 40% des ventes totales de semiconducteurs en France au deuxième trimestre, ce qui constitue un record historique.
Acsiel Alliance Électronique compte 120 adhérents pour 100 000 emplois directs et induits générant sur le territoire un chiffre d’affaires supérieur à 8 milliards d’euros. L’Alliance rassemble les acteurs des composants, des systèmes, du test et de la mesure électronique, des équipements, des consommables et des services pour l’industrie électronique.