Les ventes de Dassault Aviation s’envolent grâce au Rafale
Tous les voyants sont au vert pour Dassault Aviation, surtout après les récentes annonces d’Ursula von der Leyen, du futur chancelier allemand et d’Emmanuel Macron concernant les efforts pour la défense. Le groupe se dit prêt à accélérer la cadence de production du Rafale.
Tout comme Thales, Dassault Aviation a été porté par ses activités de défense en 2024. Grâce notamment à la livraison de 21 Rafale l’an dernier (14 à la France et 7 à l’export) contre 13 en 2023, et de 31 Falcon contre 26 en 2023, le groupe a vu son chiffre d’affaires annuel progresser de près de 30% pour atteindre 6,23 milliards d’euros en 2024. Ses prises de commandes ont également bondi de manière comparable (+31,7%) pour culminer à 10,9 Md€.
Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes de Dassault Aviation s’établissait à un niveau record de 43,2 Md€, correspondant à 220 Rafale (56 à la France, 164 à l’export) et 79 Falcon. Depuis le début du programme Rafale, ce sont au total 507 appareils qui ont été commandés (273 à l’export et 234 pour la France).
La rentabilité du groupe est également au beau fixe avec un bénéfice net ajusté qui a dépassé la barre du milliard d’euros (1056 M€, +19,2% par rapport à 2023) en 2024, tandis que son bénéfice d’exploitation ajusté a atteint 519 M€ grâce à une progression de 48,7%.
© Dassault Aviation – V. Almansa
Malgré les difficultés rencontrées au niveau de la chaîne d’approvisionnement, que soit en interne ou en externe, Éric Trappier (photo), le Pdg de Dassault Aviation, a indiqué, lors d’une conférence de presse, que son groupe était prêt à encore augmenter la cadence de production du Rafale en 2025, qui pourrait ainsi passer à quatre, voire cinq appareils chaque mois si cela s’avère nécessaire, contre trois actuellement.
Pour 2025, le groupe prévoit un chiffre d’affaires de 6,5 Md€ et la livraison de 25 Rafale et 40 Falcon, soit nettement plus que l’an dernier. Cette prévision 2025 exclut cependant tout impact de la mise en place potentielle de nouveaux droits de douane aux États-Unis et de contre-mesures européennes éventuelles, en particulier sur son activité avion d’affaires.
Quoi qu’il en soit, les récentes annonces de la Commission européenne pour un plan de 800 milliards d’euros en faveur de la défense de l’UE, du futur chancelier allemand Friedrich Merz pour débloquer des centaines de milliards d’euros pour réarmer l’Allemagne et, hier, d’Emmanuel Macron pour augmenter le budget de la France en matière de défense, vont immanquablement ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses pour Dassault Aviation et son Rafale.