Aledia, Cirly, Elvia PCB, Lacroix, Proto-Electronics, Scalinx et X-Fab : premiers lauréats des projets de (re)localisation
Bercy publie ce matin les résultats de l’appel à projets « re-localiser » qui comporte un volet national de soutien à des secteurs industriels stratégiques dont l’électronique, ainsi qu’un volet territorial. Sur les 31 premiers projets lauréats, sept concernent l’électronique : Aledia, Cirly, Elvia PCB, Lacroix Electronics, Proto-Electronics, Scalinx et X-Fab.
Dans le cadre du déploiement de « France Relance », le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance a mis en place des dispositifs de soutien à l’investissement et à la modernisation de l’industrie. Un appel à projets unique a été ouvert sur une plateforme dédiée opérée par Bpifrance, depuis la rentrée 2020 et jusqu’au 17 novembre 2020. Il comporte un volet national de soutien à des secteurs industriels stratégiques ainsi qu’un volet territorial concernant tous les secteurs via le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires.
Au 17 novembre, plus de 6500 dossiers ont été ouverts sur la plateforme dédiée. A ce jour ce sont déjà 394 projets, pour 372 millions d’euros d’aides et 1,5 milliard d’euros d’investissements industriels qui ont été retenus et financés par cet appel à projets.
Fort du succès de ces appels à projets, le gouvernement a décidé de renforcer les moyens dédiés pour l’année 2020, afin de poursuivre dès maintenant la sélection et le financement des meilleurs projets dans le cadre de ces dispositifs. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 1er juin 2021 :
- S’agissant du volet national, trois dates successives de relève de dossiers sont prévues au premier semestre : le 26 janvier 2021, le 31 mars 2021, et le 1er juin 2021.
- S’agissant du volet territorial, les candidatures sont déposées au niveau régional, et sont instruites au fil de l’eau jusqu’à épuisement des fonds.
Les modalités de candidatures sont disponibles ICI
31 premiers projets lauréats sont annoncés ce jour par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie.
Ces projets totalisent 680 millions d’euros d’investissements productifs, dont 140 millions d’euros de soutien de l’État. Plus de 4000 emplois industriels sont ainsi confortés et environ 1800 emplois directs devraient être créés avec la mise en oeuvre de ces investissements, souligne le gouvernement.
Les projets lauréats sont en majorité portés par des PME et ETI et répondent tous au besoin de renforcer notre résilience industrielle et sanitaire. Surtout ces projets, l’Etat apportera un soutien important qui pour les dossiers les plus sensibles peut représenter plus de 50% des investissements.
L’industrie électronique compte à ce jour sept lauréats :
Aledia – Champagnier (Auvergne-Rhône-Alpes).
Cette start-up grenobloise fondée en 2011 va créer une usine de 450 personnes à l’horizon 2025 pour produire des afficheurs grand public (technologie micro-LED), plus performants que les écrans LCD et Oled. Une première subvention sera accordée par l’Etat pour soutenir le premier jalon de développement industriel de 44 millions d’euros, qui amorce un investissement total de 150 millions d’euros sur cinq ans. En cas de succès, à terme, cette technologie permettrait d’envisager la relocalisation en France ou en Europe de la fabrication d’écrans de toutes natures, souples ou rigides.
Cirly – Brignais (Auvergne-Rhône-Alpes).
L’Etat reconnaît enfin le rôle stratégique du circuit imprimé avec 2 lauréats. Une victoire pour la filière électronique.
Cirly est une entreprise spécialisée dans la production rapide de circuits imprimés prototypes et petites séries. Le projet de l’entreprise, qui a été sollicitée pour la fabrication de respirateurs artificiels lors de la crise sanitaire, vise à pérenniser son modèle industriel, notamment en internalisant des opérations actuellement sous-traitées à l’étranger, permettant de réduire les risques d’approvisionnement et de renforcer la réactivité et la flexibilité du secteur en période de crise. Le projet « morpho » devrait permettre de conforter les 19 emplois de l’entreprise et d’en créer cinq supplémentaires.
Elvia PCB – Coutances (Normandie)
Leader français de la fabrication de circuits imprimés nus, Elvia PCB fournit notamment des circuits imprimés pour respirateurs artificiels. Pendant la crise sanitaire et avec les mesures de confinement, un grand nombre de professionnels du secteur de l’électronique ont connu des difficultés sérieuses d’approvisionnement en PCB. Le projet d’investissement d’Elvia PCB est un projet de modernisation et de diversification que vise à accélérer la transformation numérique de trois sites industriels. Grâce à ce projet, le chiffre d’affaires de l’entreprise pourrait progresser de 8 M€ sur la période 2023-2025, 4 emplois seront confortés et 25 seront créés d’ici la réalisation finale du projet.
Lacroix Electronics – Beaupréau (Pays-de-la-Loire)
Avec Symbiose, son projet de création d’une usine implantée à Beaupréau-en-Mauges qui mobilisera au total 32 millions d’euros d’investissements, le sous-traitant Lacroix Electronics ambitionne de quasi doubler le chiffre d’affaires du site transféré vers cette nouvelle usine. L’investissement dans la modernisation des procédés de production (notamment pour l’automatisation du système de manutention et de stockage) est une composante centrale de ce projet stratégique pour la filière électronique, et une condition essentielle au maintien et au développement d’activités de production électronique sur le territoire national.
Proto-Electronics – Rosheim (Grand Est)
Spécialiste français du prototypage électronique, Proto-Electronics souhaite renforcer la résilience de sa chaine d’approvisionnement et de production pour continuer sa croissance et faire face à une concurrence internationale croissante. Son projet consiste à investir dans de nouvelles capacités de production, développer des procédés technologiques innovants et réduire sa dépendance vis-à-vis de l’international en internalisant sa production de pochoirs. Grâce à ce projet, l’entreprise prévoit d’ici quatre ans de doubler son chiffre d’affaires et de créer 25 emplois.
Scalinx – Paris, Caen, Grenoble
Scalinx est une pme du semiconducteur spécialisée en conception de circuits intégrés. Son projet consiste à développer une gamme de composants électroniques réduisant la consommation d’énergie dans les infrastructures de communication et les systèmes radar. Cette solution permettra de disposer au niveau français et européen d’une brique technologique qui n’existe actuellement qu’aux Etats-Unis. Les activités du projet seront réparties entre Paris, Caen et Grenoble et créeront 17 emplois direct.
X-FAB – Corbeil-Essonnes (Ile de France)
Le projet du fondeur X-FAB vise à relocaliser en France la fabrication de composants électroniques aujourd’hui fabriqués en Asie. Pour cela, X-FAB France travaillera au développement et à la mise en œuvre à l’échelle industrielle de procédés technologiques innovants ayant notamment un impact positif sur l’environnement avec la transition des procédés de nettoyage les plus critiques. Ce projet permet de diminuer le niveau de dépendance aux importations et représente également un enjeu en termes d’innovation. Le rapatriement et l’adaptation de ces technologies en France constitueront la part de marché principale de X-France à l’horizon 2022-2027. Les perspectives commerciales visées ciblent l’automobile et la 5G. Le projet doit permettre de conforter plus de 800 emplois directs et indirects.