AMD et le CEA explorent ensemble les limites des puces dédiées à l’IA
Les deux partenaires ont récemment signé un accord de R&D visant à développer des technologies avancées dédiées à l’IA de nouvelle génération, notamment des architectures inédites de composants et de systèmes. Les dispositifs économes en énergie seront au cœur de cet accord.
Développer des technologies avancées, en particulier de nouvelles architectures de composants et de systèmes destinées aux futures évolutions de l’IA. Tel est l’objectif ambitieux que l’Américain AMD et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) se sont fixés dans le cadre d’un partenariat de R&D que les deux entités ont signé il y a quelques semaines. AMD et le CEA comptent notamment mettre en commun leurs expertises respectives pour repousser les limites des systèmes économes en énergie, ce qui s’avère indispensable pour s’accommoder des charges de travail d’IA les plus gourmandes en termes de puissance de calcul et de consommation énergétique, dans des domaines allant de l’énergie à la médecine.
AMD et le CEA prévoient également la mise en place, dès cette année, d’un symposium sur l’avenir du traitement de l’IA, qui réunira des parties prenantes européennes et des fournisseurs de technologie mondiaux, des startups, des centres de calcul intensif, des universités et des décideurs politiques, pour accélérer la collaboration autour des technologies de pointe et émergentes de l’IA.
“L’IA continue de stimuler l’innovation dans tous les secteurs et la collaboration internationale est essentielle pour repousser les limites de ce qui est possible, assure Ralph Wittig, Corporate Fellow et responsable de la recherche chez AMD. Grâce à cette collaboration avec le CEA et des ingénieurs français de premier plan, nous visons à rapprocher la recherche de pointe en IA des applications du monde réel, en faisant progresser les architectures système qui répondent aux exigences des charges de travail d’IA de demain, tout en augmentant les opportunités conjointes de R&D entre les États-Unis et la France.”
“Le CEA s’engage à stimuler l’innovation dans le domaine de l’IA en faisant progresser les technologies de nouvelle génération, ouvrant ainsi la voie à des architectures de rupture qui équilibrent performances et efficacité énergétique, souligne, de son côté, Julie Galland, directrice de la division Recherche technologique au CEA. Notre collaboration avec AMD représente une étape importante vers la promotion de la coopération internationale dans le domaine du calcul haute performance, en réunissant une expertise de classe mondiale pour répondre aux demandes croissantes des charges de travail d’IA. En combinant le leadership en recherche du CEA avec la technologie de pointe d’AMD, nous visons à développer des solutions révolutionnaires qui façonneront l’avenir de l’IA en Europe et au-delà.”
Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie d’AMD qui vise à favoriser les collaborations internationales pour accélérer l’innovation en IA, en particulier entre les États-Unis et les instituts de recherche européens. Outre ces partenariats, l’Américain entreprend depuis quelques années une politique intensive de croissance externe dans le domaine de l’IA. En témoignent les rachats du Français Mipsology et de l’Américain Nod.ai en 2023, et du Finlandais Silo AI en 2024, avant de passer la vitesse supérieure en déboursant 4,9 milliards de dollars en août dernier pour s’offrir la société américaine ZT Systems.