Continental annonce la scission de son activité Automotive
En actant la scission de sa branche Automotive d’ici fin 2025, l’équipementier allemand veut se recentrer sur ses divisions Pneumatiques et ContiTech (matériaux), les plus rentables.
Cette possibilité avait été évoquée cet été. C’est aujourd’hui acté. Après plusieurs plans d’économie et de suppressions d’emplois, l’équipementier automobile Continental a annoncé hier la scission de son activité Automotive (systèmes de freinage, affichage électronique, capteurs, assistance embarquée, etc.) qui pèse pas moins de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un effectif de l’ordre de 100 000 personnes. Ce faisant, le groupe basé à Hanovre va se recentrer sur ses deux activités rentables, à savoir ses divisions Pneumatiques et ContiTech (solutions industrielles et matériaux) qui pèsent, à elles deux, peu ou prou la même chose que la division Automotive.
Sous réserve de l’approbation du conseil de surveillance en mars 2025, la scission de la division Automotive sera soumise à l’approbation de l’assemblée générale annuelle des actionnaires de Continental le 25 avril 2025. Les préparatifs doivent être achevés d’ici la fin du troisième trimestre 2025 en vue d’une scission effective d’ici fin 2025.
« Nous continuons à nous concentrer sur la scission du secteur automobile et sur l’accession à une plus grande indépendance de nos secteurs d’activité rentables Pneus et ContiTech. Le transfert progressif d’une partie des services et fonctions du groupe vers les secteurs d’activité du groupe est au cœur de nos préoccupations. L’objectif est de créer une structure holding légère et ciblée d’ici fin 2025, souligne Nikolai Setzer (photo), Pdg de Continental, dans un communiqué. La responsabilité d’entreprise se situera de plus en plus là où elle apporte la plus grande valeur ajoutée, c’est-à-dire dans les secteurs d’activité du groupe, à proximité des marchés et des clients. Grâce à notre nouvelle structure, nous pourrons réagir de manière plus flexible aux évolutions des clients et des marchés et maximiser nos opportunités. »
Cette décision redessine encore un peu plus le paysage des équipementiers automobiles à l’heure où l’industrie automobile européenne vit l’un de ses plus grands bouleversements avec l’abandon des motorisations thermiques à l’horizon 2035.