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Edouard Philippe annonce le financement du plan Nano 2022

Edouard Philippe annonce le financement du plan Nano 2022

En déplacement dans le Cher, le Premier ministre a annoncé hier un train de mesures pour soutenir les entreprises innovantes, dont le lancement d’un concours doté de 15 M€ annuels ouvert aux start-up technologiques. A cette occasion, Edouard Philippe a également confirmé implicitement la poursuite du programme de R&D en nanoélectronique en précisant la source de financement du plan Nano 2022.

Ce plan prendra la suite de Nano 2017, le programme de recherche et développement dédié au secteur des semiconducteurs qui vient de s’achever.

Selon le Premier ministre, le Fonds pour l’industrie et l’innovation, créé en janvier 2018 et abondé à hauteur de 10 milliards d’euros, devrait rapporter entre 200 et 250 millions d’euros par an pour financer l’innovation. Ces revenus seront dédiés au soutien à l’innovation de rupture, et seront alloués par le Premier Ministre sur la base des recommandations du Conseil de l’innovation.

Ces fonds dégagés seront répartis dans deux enveloppes. La première d’environ un tiers du montant global soutiendra spécifiquement les start-up « deep-tech », c’est-à-dire très profondément connectées à la technologie et en interaction forte avec les laboratoires.

« La seconde enveloppe soutiendra des projets d’innovations de rupture, dans le cadre des défis ou de thématiques prioritaires. Le premier d’entre eux, c’est l’intelligence artificielle qui bénéficiera de 100 millions d’euros sur une durée de trois ans. Le plan Nano 2022 sera également financé grâce à cette enveloppe », a poursuivi le Premier ministre. On attend désormais l’annonce officielle de Nano 2022 et des détails sur la répartition des financements entre les pouvoirs publics et les industriels.

D’autres thématiques, comme la bioproduction, les batteries de nouvelle génération et le véhicule autonome, sont également à l’étude dans le cadre du financement par cette seconde enveloppe. Il s’agira de financer des programmes répondant à des défis identifiés comme prioritaires et mettant en prise laboratoires, PME et grands groupes. Cette approche vise à mobiliser les moyens pour créer les filières de demain.

15 M€ annuels distribués au travers d’un concours ouvert aux start-up technologiques

Dans le cadre de la première enveloppe, d’un tiers du fonds, de soutien aux start-up dites deep tech, 15 M€ annuels seront distribués au travers d’un concours ouvert aux start-up technologiques, afin de renforcer les projets de création d’entreprise et le soutien aux jeunes entreprises porteuses de projets technologiques. 55 M€ seront également distribués chaque année, sous forme d’aides individuelles, par le réseau régional de Bpifrance. Les aides, qui s’intègreront dans la gamme de Bpifrance au travers d’un programme dédié deep tech, seront distribuées sous forme de subventions, avances récupérables et prêts. « Ces entreprises ont souvent besoin de temps pour finaliser leur projet avant sa mise sur le marché et nécessitent de lourds investissements. Ce qui nous importe, c’est de les accompagner tout au long de leur vie, depuis leur création jusqu’à leur développement. Nous confierons la gestion de ce dispositif à BPI France, qui fait un travail remarquable de soutien à l’innovation dans les territoires », a précisé Edouard Philippe.

En 2017, le soutien apporté par Bpifrance à l’innovation a globalement représenté 1,3 milliard d’euros, pour plus de 4 000 entreprises aidées via des subventions, des avances remboursables et des prêts. L’innovation sous toutes ses formes (technologique, industrielle, de service ou d’usage) bénéficie de ce soutien.

En complément des aides individuelles, les investissements en fonds propres facilitent les levées de fonds des start-up et accompagnent leur croissance. Avec 2,6 milliards d’euros levés, qui témoignent de l’attractivité des entreprises créées et de la confiance des investisseurs, la France occupe désormais le deuxième rang européen à la fois en volume (nombre d’opérations) et en valeur (montants levés), derrière le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne.

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