La Malaisie veut sécuriser 106 Md$ d’investissements en semiconducteurs
Le pays compte attirer à lui des investissements massifs qui se concentreront sur le conditionnement des puces avancées, mais également sur la conception de circuits intégrés et sur les équipements de production de semiconducteurs.
Alors qu’Américains et Chinois se livrent une guerre commerciale sans merci dans les semiconducteurs, la Malaisie sent qu’il y a un coup à jouer pour attirer des investissements massifs dans ce domaine sur son territoire, alors que le pays bénéficie déjà une place de choix dans le domaine du test et de l’encapsulation des semiconducteurs (environ 13% du marché mondial sur ce créneau).
Preuve des ambitions du pays, son premier ministre, Anwar Ibrahim, a déclaré la semaine dernière qu’il comptait sécuriser 500 milliards de ringgits malais d’investissements – soit l’équivalent d’un peu plus de 106 milliards de dollars – afin de renforcer sa position dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des semiconducteurs, selon Reuters.
Le premier ministre a indiqué que ces investissements se focaliseraient sur le conditionnement des puces avancées, mais également sur la conception de circuits intégrés et sur les équipements de production de semiconducteurs, mais sans préciser d’échéances. En outre, la Malaisie souhaite créer au moins dix champions locaux spécialisés dans la conception et le conditionnement avancé de puces, capables chacun de générer des revenus annuels compris entre 210 M$ et 1 Md$.
Pour soutenir son plan pour le moins ambitieux, le pays devrait allouer l’équivalent de 5,3 milliards de dollars de subventions publiques.
Des investissements importants ont déjà été consentis ces dernières années en Malaisie par des grands noms des semiconducteurs. On peut citer notamment Rohm, Intel, ams Osram, Foxconn ou encore Infineon qui veut faire de son site de Malaisie la plus grande usine de semiconducteurs SiC au monde.