Lancement d’un projet européen pour rendre l’électronique plus durable
Infineon dirige un projet de recherche européen visant à faire progresser l’économie circulaire et la durabilité de l’industrie électronique. D’un coût d’environ 35 millions d’euros, le projet rassemble 49 partenaires dont 15 Français.
Infineon Technologies a pris la tête et la coordination du vaste projet de recherche européen EECONE (European ECOsystem for greeN Electronics), destiné à rendre l’électronique plus durable en Europe. L’objectif est d’étudier les technologies correspondantes tout au long de la chaîne de valeur, depuis la conception, la fabrication et l’utilisation jusqu’au recyclage. EECONE est l’un des projets de recherche sur les technologies numériques clés soutenus par l’Union européenne.
D’une durée de trois ans, le projet EECONE, dont le coût total est d’environ 35 millions d’euros, rassemble 49 partenaires dont une importante délégation française de 15 membres (4Mod Technology, Aniah, le CNRS, le CEA, Dassault Systemes, Design and Reuse, Get electronique, l’Institut polytechnique de Grenoble, Soitec, STMicroelectronics, Tetradis, Thales, l’Université Grenoble Alpes, Vitesco Technologies France et Weeecycling). Le projet est financé par l’Union européenne et les gouvernements nationaux des entreprises participantes à hauteur d’environ 20 millions d’euros.
« L’électronique est fondamentale pour améliorer la durabilité de nombreuses applications. Mais cela ne suffit pas : l’électronique elle-même doit devenir plus verte, assure Constanze Hufenbecher, membre du conseil d’administration d’Infineon et directrice de la transformation numérique. Infineon est heureux de jouer un rôle de premier plan dans le projet de recherche EECONE afin de faire progresser l’économie circulaire avec nos partenaires tout au long de la chaîne de valeur car la seule façon d’atteindre la durabilité depuis la conception et l’utilisation jusqu’au recyclage est de travailler ensemble. »
EECONE est aligné sur le concept 6R (Reduce, Reliability, Repair, Reuse, Refurbish, Recycle) qui implique que la quantité de matériaux nécessaires à l’électronique soit réduite et que l’électronique soit rendue plus fiable, plus facile à réparer et à réutiliser, et plus facile à reconditionner et à recycler.
Le projet étudiera un total de dix exemples d’applications provenant de la plus grande variété de domaines possibles en termes de développement de l’électronique verte : automobile, électronique grand public, santé, technologies de l’information et de la communication, aéronautique et agriculture.
Parmi les pistes qui seront explorées, on note la réduction de la quantité de matériaux utilisés en rendant les circuits imprimés plus fins ou plus petits, ou l’amélioration de la durabilité en introduisant des matériaux plus faciles à séparer lors du recyclage. Faciliter le remplacement des circuits imprimés et des semiconducteurs contribue également à améliorer la réparabilité des appareils. Le recyclage et la réutilisation des composants électroniques seront également étudiés.
Le projet développera par ailleurs des technologies permettant à des appareils IoT de générer et de stocker leur propre énergie, ou des nouveaux matériaux plus écologiques pour faciliter le recyclage des batteries lithium-ion. L’intelligence artificielle sera aussi explorée pour prolonger la durée de vie des équipements électroniques, tandis que des outils pour une conception électronique plus durable – notamment des évaluations complètes de l’impact de l’utilisation de l’électronique – doivent également être développés. EECONE couvre également l’utilisation, la diffusion et la standardisation de l’électronique et formera des spécialistes dans le traitement des déchets électroniques.
L’événement inaugural du projet s’est tenu à Toulouse les 20 et 21 septembre derniers (photo).