Le Niçois Menta promeut la technologie eFPGA auprès de l’Europe
Ce spécialiste de logique programmable embarquée (eFPGA) sous forme d’IP compte notamment sur Chips JU, l’entreprise commune sur les puces récemment créée par la Commission européenne, pour devenir un acteur majeur des semiconducteurs en Europe.
Le 30 novembre dernier, la Commission européenne inaugurait officiellement Chips Joint Undertaking (Chips JU), une entreprise commune sur les puces créée dans le cadre de l’European Chips Act, entré en vigueur le 21 septembre 2023, et dont l’objectif est de combler le fossé entre la recherche, l’innovation et la production dans le domaine des semiconducteurs, notamment en lançant des lignes pilotes.
Déjà partie prenante de plusieurs projets européens (EPI-SGA2, PROMISE, MOSAICs-LP, etc.) destinés à favoriser la production et la compétitivité européenne en matière de semiconducteurs, l’entreprise niçoise Menta n’a pas manqué cette occasion pour promouvoir sa technologie de puces reprogrammables nouvelle génération et porter son ambition de devenir un leader européen dans le domaine des semiconducteurs.
Créée en 2007 et basée à Sophia Antipolis, Menta fournit ce qu’elle estime être à ce jour la seule solution industrialisée européenne en matière de logique programmable embarquée (eFPGA) en proposant des blocs de cellules programmables sous forme d’IP intégrables dans des Asic et des SoC. Basée sur des cellules standard et sur un ensemble d’outils de pointe, l’architecture adaptable des eFPGA de Menta offre un haut degré de personnalisation et d’efficacité des tests, ainsi qu’une montée en volumes rapide pour la conception de SoC, et cela dans n’importe quelle fonderie, selon la société. De quoi répondre, notamment, à la problématique d’obsolescence induite par l’IA dont les algorithmes évoluent quatre fois plus rapidement que le rythme de production des puces.
Devant les instances européennes, Vincent Markus, Pdg de Menta, a notamment précisé que « concernant les puces hétérogènes et leur reprogrammation avec des technologies ePFGA sous forme d’IP telles que celle de Menta, l’Europe pourrait augmenter de manière significative sa capacité de production de puces, ce qui permettrait alors de renforcer sa souveraineté et sa sécurité en matière de microélectronique, tout en s’accaparant de nouvelles parts du marché mondial, et ainsi se rapprocher de l’objectif des 20% de circuits intégrés conçus et produits en Europe. »
Rappelons que les puces avancées dédiées à l’IA figurent au programme de la seconde moitié du plan France 2030 présentée par le président de la République lors de sa visite sur le site d’Airbus, à Toulouse, avant-hier. Devant l’importance prise par l’IA ces derniers temps, Menta a d’ailleurs créé un poste de responsable produit IA en juin dernier en nommant Nassim Abderrahmane (photo), un expert dans ce domaine.