Le véhicule électrique s’est refait une (petite) santé en septembre
Pour la première fois depuis plusieurs mois, les ventes de véhicules électriques ont progressé en Europe, selon l’ACEA. Mais en cumul depuis le début de l’année, leur part de marché reste inférieure à celle de 2023.
Dans un marché automobile européen globalement en baisse (-6,1% sur un), le véhicule électrique s’est refait une (petite) santé en septembre puisque, après plusieurs mois de baisse, ses ventes ont progressé de 9,8% sur un an, pour représenter 17,3% du marché contre 14,8% en septembre 2023, selon les derniers chiffres fournis par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Pas de quoi se réjouir pour autant, car, sur les neufs premiers mois de l’année, les véhicules électriques comptent pour 13,1% du marché automobile européen, alors que leur part atteignait 14% sur la même période de 2023.
« Nous sommes bien loin du marché florissant du véhicule électrique dont l’industrie automobile aurait besoin, déplore Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA. Nous devrions avoir une croissance constante et substantielle de mois en mois, surtout en cette phase si importante du développement de cette technologie. Au lieu de ça, la part de marché des voitures électriques sur les trois premiers trimestres de l’année a perdu près d’un point par rapport à l’an passé et les volumes sont inférieurs de 5,8%. »
Engouement pour l’hybridation légère, grand plongeon du diesel
L’autre enseignement du rapport de l’ECEA pour septembre est la confirmation de l’engouement des consommateurs européens pour les véhicules hybrides non rechargeables, qui sont en fait des véhicules thermiques à hybridation légère équipés d’un petit moteur électrique pour consommer moins de carburant. Ce type de véhicules a vu sa part de marché grimper à 32,8% en septembre, dépassant pour la première fois la part des véhicules à moteur essence (29,8%).
En revanche, les véhicules hybrides rechargeables ne convainquent pas. Leurs ventes ont baissé de 22,3% sur un an en septembre, avec une part de marché de seulement 6,8%.
Enfin, le diesel a poursuivi son inexorable chute en septembre (-23,5% sur un an), pour ne plus représenter que 10,4% du marché automobile européen.