Les microcontrôleurs 32 bits en tête de la croissance des semiconducteurs en 2016
Cette année, 886,7 milliards de circuits intégrés et de composants optoélectroniques, capteurs/actuateurs et discrets (un secteur baptisé O-S-D pour Optoelectronics, Sensors/Actuators, and Discretes) devraient être vendus dans le monde, contre 840,4 milliards d’unités en 2015, selon IC Insights. Côté circuits intégrés, les plus fortes progressions en volume devraient concerner les microcontrôleurs 32 bits (+29% par rapport à 2015), les circuits analogiques dédiés aux communications sans fil (+15%) et les circuits de commande d’afficheurs (+12%).
Côté composants O-S-D, ce sont les capteurs de champ magnétique (+15%), les actuateurs (+13%) et les thyristors suppresseurs de surtensions (+12%) qui tireront la corde. Selon le cabinet d’études américain, globalement, côté applications, ce sont les blocs fonctionnels pour smartphones, l’automobile et l’Internet des objets qui tireront la croissance des livraisons de semiconducteurs cette année.
La répartition des livraisons de semiconducteurs en nombre de pièces entre d’un côté les circuits intégrés et de l’autre les composants O-S-D varie lentement sur le long terme. L’an passé, les circuits intégrés ont représenté 28% des livraisons totales de semiconducteurs et les composants O-S-D 72%, selon IC Insights. En 1980, le ratio était de 78%/22%.
L’évolution du marché des semiconducteurs en nombre de pièces est en revanche assez forte : la consommation a progressé en moyenne de 9% par an sur une période de 40 ans. Ainsi, elle devrait dépasser pour la première fois les 1000 milliards de pièces en 2018 (1022,5 milliards), alors qu’elle ne représentait que 32,6 milliards d’unités en 1978.
Selon IC Insights, les plus fortes hausse ont été constatées en 1984 (+34%) et 2010 (+25%) et la plus forte baisse a coïncidé avec l’éclatement de la bulle Internet en 2001 (-19%). La consommation de semiconducteurs n’a reculé en volume deux années de suite qu’en 2008 et 2009, suite à la crise financière.