Semiconducteurs pour l’automobile : le marché chinois dépasse la consommation japonaise
Selon Strategy Analytics, le marché mondial des semiconducteurs pour l’automobile a représenté 27,4 milliards de dollars en 2015. La fusion entre NXP et Freescale a propulsé NXP au rang de premier fournisseur de semiconducteurs pour l’automobile avec une part de marché de 14,2%. Il devance l’Allemand Infineon Technologies (classé numéro un en 2014), qui s’est octroyé 10,4% du marché, contre 10,3% pour le groupe japonais Renesas. Une étude publiée il y a quelques semaines par Semicast Research donnait des résultats comparables.
En dépit de l’accroissement du nombre de voitures produites et de la pervasion croissante de l’électronique dans l’automobile, les fournisseurs de semiconducteurs pour l’automobile ont dû faire face à l’impact des variations monétaires du dollar face au yen et à l’euro. Dans ce contexte, NXP a été moins exposé que ses poursuivants allemand et japonais du fait que Freescale tirait environ un tiers de ses revenus dans l’automobile de ses ventes en Amérique du Nord, contre seulement 17% pour Infineon et 12% pour Renesas, détaille Strategy Analytics. Par rapport à 2014, l’euro a perdu en moyenne 16% de sa valeur face au dollar, tandis que le yen a décroché de près de 13% face à la monnaie américaine, notait dans son étude Semicast Research.
Pour Strategy Analytics, la demande de semiconducteurs pour l’automobile est tirée par les applications de type ADAS (systèmes avancés d’aide à la conduite), info-divertissement sur écran, motorisation avancée et connectivité sans fil.
Le cabinet d’études note le poids grandissant de la Chine, qui abrite 26% de la production mondiale de véhicules légers, et dont la présence industrielle grandissante des équipementiers d’électronique automobile lui a permis de dépasser le marché mature du Japon en termes de consommation de semiconducteurs pour l’automobile.