SK Telecom et Thales collaborent sur la cryptographie post-quantique pour les réseaux 5G
Le principal opérateur mobile coréen et l’industriel français se sont associés pour déployer la cryptographie post-quantique (PQC) sur les réseaux 5G afin d’améliorer la protection de l’identité et de la vie privée des abonnés.
On a souvent tendance à dire que les cybercriminels ont un coup d’avance par rapport aux technologies de cryptographie censées protéger des cyberattaques. SK Telecom et Thales veulent désormais inverser les rôles.
Le plus grand opérateur mobile de Corée et le groupe industriel français, devenu l’un des leaders mondiaux en matière de sécurité numérique, ont ainsi décidé de s’associer pour réaliser des tests avancés de résistance en cryptographie post-quantique (PQC). Basée sur l’environnement réseau autonome 5G de SK Telecom et sur les cartes SIM 5G PQC de Thales, la solution proposée vise à chiffrer et déchiffrer l’identité des abonnés de manière sécurisée, afin de protéger la vie privée des utilisateurs contre les futures menaces quantiques. Cette initiative est d’autant plus pertinente aujourd’hui, selon le duo, qu’elle protège les abonnés contre des risques d’attaques qui consistent à enregistrer des données pour les déchiffrer plus tard (record now, decrypt later), ce qui représente une avancée majeure, selon les deux partenaires, puisque cette solution permet de protéger l’identité des abonnés sur un réseau 5G.
SK Telecom et Thales démontrent ainsi une expertise clé en matière de cryptographie mobile avancée afin de lancer une solution résistante aux futures menaces quantiques pour le secteur des télécoms.
L’innovation consiste à améliorer la cryptographie utilisée pour anonymiser l’identité numérique de l’utilisateur sur le réseau 5G. En effet, l’identité de l’utilisateur sur un réseau 5G est masquée et sécurisée côté appareil grâce à la carte SIM 5G. Les mécanismes de sécurité font appel à des algorithmes cryptographiques conçus pour résister aux attaques des futurs ordinateurs quantiques, offrant ainsi un niveau de sécurité considéré comme robuste à l’ère post-quantique.
Le National Institute of Standards and Technology (NIST) a mené une initiative visant à standardiser les algorithmes cryptographiques post-quantiques, et SKT et Thales ont utilisé celui de Crystals-Kyber pour cet essai réussi en conditions réelles.
« Cette collaboration entre SKT et Thales souligne notre engagement à garder une longueur d’avance en termes de cybersécurité et à assurer la sécurité des données de nos clients. La PQC offre une sécurité renforcée grâce à l’utilisation d’algorithmes cryptographiques développés pour résister aux attaques informatiques quantiques. À l’avenir, nous combinerons la carte SIM PQC avec notre expertise quantique supplémentaire pour parvenir à des communications quantiques sécurisées de bout en bout », précise Yu Takki, vice-président et chef du bureau de technologie de SK Telecom.
« Étant donné que les ordinateurs quantiques ont le potentiel de briser certains algorithmes cryptographiques existants, il devient nécessaire de passer à des algorithmes cryptographiques considérés comme sécurisés contre les attaques quantiques, a déclaré pour sa part, Eva Rudin, senior vice-présidente de l’activité Connectivité mobile & Solutions de Thales. Pour les réseaux 5G, Thales a commencé à investir dans des algorithmes cryptographiques à résistance quantique afin d’améliorer la sécurité des communications et la confidentialité des utilisateurs. »