Solvay investit à La Rochelle dans les aimants à base de terres rares pour le véhicule électrique et l’électronique

Solvay annonce étendre ses activités des terres rares à La Rochelle et entrer dans la chaîne de valeur des aimants permanents à base de terres rares en Europe pour fournir les marchés en croissance des véhicules électriques, de l’énergie éolienne et de l’électronique.

Le groupe chimique a une expertise technologique dans la séparation, le recyclage, la purification, la finition et la formulation des terres rares. L’usine est par ailleurs déjà active dans la séparation et le recyclage des terres rares pour un usage captif. Avec cet investissement, le groupe belge a l’ambition de créer un pôle majeur de terres rares en Europe dans les années à venir.

L’usine de La Rochelle sert actuellement les marchés du contrôle des émissions automobiles et des semiconducteurs. Ce nouvel investissement permettra d’agrandir et de moderniser une unité existante qui ajoutera au site la production à grande échelle d’oxydes de terres rares séparés pour aimants permanents. Les aimants à base de terres rares sont des aimants permanents puissants fabriqués à partir d’alliages d’éléments de terres rares. Il s’agit du type d’aimant permanent le plus puissant, qui produit des champs magnétiques nettement plus performants que les autres types d’aimants. Ce sont des composants essentiels utilisés dans les moteurs des véhicules électriques et des éoliennes, ainsi que dans de nombreuses applications en électronique. Actuellement, la plupart de ces aimants de haute performance sont importés d’Asie. Le nouveau pôle de Solvay contribuera ainsi à développer l’autonomie européenne pour ces matériaux critiques et à remédier à la pénurie d’éléments clés de terres rares en jouant un rôle proactif dans le recyclage de ces aimants.

« Les terres rares sont essentielles pour assurer la transition énergétique. Nos investissements dans la chaîne de valeur des aimants permanents aideront l’Europe à alimenter sa nouvelle économie avec des solutions plus autonomes et durables pour la mobilité électrique, la production d’énergie propre et les applications électroniques spécifiques », a déclaré Ilham Kadri, CEO de Solvay.

Une unité pilote pour des batteries tout solide en Europe

Solvay a inauguré également une nouvelle unité de recherche pilote dans son usine de La Rochelle. Cette unité permettra à Solvay d’accélérer le développement de matériaux inorganiques avancés pour les électrolytes solides – un composant clé de la prochaine génération de batteries destinées à l’industrie automobile.

La nouvelle unité évaluera la faisabilité industrielle des matériaux utilisés dans le processus de fabrication des batteries de génération 4, ou batteries dites « tout solide ». Ces batteries pourraient remplacer les batteries lithium-ion dans les années à venir, car elles offrent des améliorations en termes de sécurité et de performances et un coût de propriété réduit.

L’unité pilote permettra de fournir des produits à échelle semi-industrielle à ses clients. Le groupe réalisera dans le même temps des études de procédés pour préparer la future phase d’industrialisation.

Le soutien financier accordé par la Région Nouvelle-Aquitaine et la France dans ce projet s’inscrit dans le cadre du programme PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun) de la Commission européenne, dans lequel Solvay a été approuvé pour recevoir des subventions substantielles au cours des prochaines années de la part des États membres participants, soutenues par ses propres investissements, afin d’accélérer l’innovation en matière de batteries pour VE dans l’Union européenne.

En outre, en tant qu’acteur important de l’Alliance européenne des batteries, Solvay s’est engagé à travailler au sein de ce réseau pour créer un écosystème au sein de l’ensemble de la chaîne de valeur en fournissant des matériaux avancés et en établissant des partenariats pour l’innovation.

Avec plus de 21 000 employés dans 63 pays, Solvay est une entreprise scientifique articulée autour de trois piliers : protéger le climat, préserver les ressources et favoriser une vie meilleure. Fondée en 1863, le groupe chimique belge se classe aujourd’hui parmi les trois premières entreprises mondiales pour la grande majorité de ses activités et a réalisé un chiffre d’affaires de 10,1 milliards d’euros en 2021.