
STMicroelectronics voit des signes de reprise

Jean-Marc Chéry a indiqué voir les signes d’une dynamique de reprise, alors que la presse italienne évoque un divorce potentiel entre Paris et Rome concernant la gouvernance du groupe. Cette rumeur a toutefois été immédiatement démentie par le gouvernement italien.
Plusieurs informations ont agité le cours de l’action de STMicroelectronics , qui a fortement augmenté hier. Il y a tout d’abord eu ce commentaire de Jean-Marc Chéry, rapporté par Reuters, lors d’une conférence organisée par Exane, une filiale de BNP Paribas. Le CEO de ST y a évoqué « une dynamique de reprise » en se basant sur un « book-to-bill nettement supérieur à l’unité depuis le début du trimestre », tout en précisant que l’incertitude liée à la géopolitique et aux tarifs douaniers américains laisse planer le doute pour le reste de l’année.

© STMicroelectronics
Toujours selon Reuters, Jean-Marc Chéry a également fait un point sur l’évolution de l’effectif de ST dans les trois ans à venir, indiquant que 5000 salariés, soit environ 10% de l’effectif actuel, pourraient quitter le groupe sur cette période. Ce chiffre comprend le plan de suppression de 2800 postes annoncé en avril dernier (ces changements devraient intervenir principalement en 2026 et 2027, sur la base du volontariat), auquel il faut ajouter l’attrition, à savoir les départs naturels non renouvelés qui ne sont pas liés à la mise en œuvre du projet d’entreprise. L’attrition est estimée à environ 2200 personnes sur les trois prochaines années, une estimation « fondée sur les tendances historiques globales d’attrition au sein du groupe ».
A noter enfin que le quotidien italien la Stampa a évoqué ces derniers jours un potentiel divorce entre Paris et Rome concernant la gouvernance de ST, dont les gouvernements français (via Bpifrance) et italien détiennent à eux deux 27,5% des parts. Cette rumeur a immédiatement été démentie par le gouvernement italien, jugeant cette hypothèse « totalement infondée ».