Thales va équiper les avions ravitailleurs de l’armée française avec sa solution sécurisée de communications par satellite
Dans le cadre du programme de télécommunications par satellite militaire français SYRACUSE IV, la Direction générale de l’armement (DGA) a confié à Thales et ses partenaires le Marché d’élaboration d’intégration et de soutien des stations satcom aéronautiques (Mélissa), pour une durée de 17 ans. Cette solution va permettre à des avions de l’armée de l’Air et de l’Espace d’utiliser pour la première fois une liaison protégée souveraine de communications (voix et données) par satellites utilisant la constellation militaire Syracuse IV en cours de déploiement.
En 2025 Thales livrera au ministère des Armées des stations satellitaires permettant une fois intégrées aux avions-ravitailleurs MRTT Phénix de se connecter en haut débit en n’importe quel endroit du globe, mais aussi résister au brouillage en environnement électromagnétique agressif.
Les stations de télécommunications seront produites dans l’usine Thales de Brive, qui emploie près de 350 personnes. Les établissements de Thales à Gennevilliers et à Cholet interviennent également sur les compétences communication et fabrication de carte électronique. Ces stations seront intégrées par la société Airbus aux avions Phénix à l’occasion de leurs chantiers de mise à niveau du futur Standard 2 de l’appareil.
Avec cette première en Europe, Thales conforte son rôle de leader dans la connectivité résiliente et sécurisée par satellite en proposant une solution souveraine, portée par le savoir-faire de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) française. En s’appuyant sur des partenaires reconnus par la DGA, tels que la PME Eclipse, les centres de compétence industriels de Thales à Gennevilliers (Ile-de-France), Cholet (Pays de la Loire) ainsi que le site de production de Brive (Nouvelle Aquitaine), le groupe a mis en place une organisation industrielle qui garantit à la fois la tenue des délais, la souveraineté des approvisionnements dans la durée et le renforcement de l’expertise satellitaire de la base industrielle et technologique de défense (BITD) française.
Pour répondre aux besoins de connectivité de l’armée de l’Air et de l’Espace, Thales fournira aux forces armées une station satellitaire résiliente, haut débit et capable de connecter les gros porteurs militaires en toutes circonstances. Ce terminal est dérivé d’une station déployée sur avions de ligne qui a préalablement fait ses preuves et comptabilise plus de 30 000 heures de vol. Cette version militarisée est spécialement conçue pour maintenir la connectivité avec le commandement en environnement brouillé ou dans des conditions de vol ou météo très dégradées. Elle fonctionne avec les satellites souverains du système SYRACUSE IV et est également compatible avec n’importe quel satellite militaire allié ou commercial.
Cette station aux normes ARINC opère en bandes Ka civile & militaire. Elle s’intègre au fuselage des aéronefs gros porteurs tels que les avions-ravitailleurs MRTT, les aéronefs de transport A400M ou de surveillance AWACS.
Thales et ses partenaires ont relevé de nombreux défis techniques pour concevoir un équipement très compact malgré les contraintes aéronautiques et électromagnétiques, maitriser le pointage très haute-précision vers le satellite lorsque l’avion manœuvre et gérer la menace cyber.
Cette première dans le domaine aéronautique conforte Thales comme leader en Europe sur le marché des communications militaires résilientes et sécurisées par satellites. Thales équipe en effet l’OTAN depuis plus de 10 ans pour ses communications critiques au standard STANAG-4606, ainsi que les Marines et armées de Terre de 12 pays en Europe, au Moyen-Orient et en Asie.
« Le choix de la DGA d’équiper les avions ravitailleurs de l’armée française avec notre solution sécurisée de communications par satellite représente une grande fierté pour les équipes de Thales et met en lumière un savoir-faire unique et notre position de leader en Europe dans la connectivité résiliente et sécurisée par satellite », souligne Jean-Claude Schmitt, vice-président Réseau système d’infrastructure chez Thales.