Toshiba écarte Broadcom et Foxconn au profit d’INCJ pour ses mémoires
La Saga prend (enfin) fin. Le groupe Toshiba vient d’annoncer officiellement le choix du repreneur pour son activité mémoires. Privilégiant une offre japonaise, le fabricant va ainsi céder Toshiba Memory à un consortium d’investisseurs composé du fonds japonais public-privé INCJ (Innovation Network Corp. of Japan) allié au fond d’investissement Bain Capital et à la Development Bank of Japan.
Le montant du rachat n’a pas été dévoilé. Il sera sans doute annoncé le 28 juin prochain à l’occasion de la signature d’un accord définitif à la date de l’assemblée générale des actionnaires du groupe. La presse nipponne évoque ce matin un montant supérieur à 2000 milliards de yens (18 milliards de dollars).
Après l’obtention des autorisations réglementaires dans divers pays, le rachat devrait être effectif d’ici mars 2018.
Toshiba n’a donc pas ainsi tenu compte de la menace de Western Digital, son partenaire dans les mémoires flash NAND, de saisir la justice pour bloquer l’opération. Il n’aura pas plus retenu les différentes offres des industriels (Broadcom, Hon Hai Foxconn, etc.). Néanmoins, SK Hynix serait, quant à lui, associé au financement de l’opération.
L’activité mémoires de Toshiba avait représenté pour l’exercice 2015 (clos fin mars 2016) un chiffre d’affaires de 845,6 milliards de yens (7,43 milliards de dollars) pour un bénéfice opérationnel de 110 milliards de yens (966 M$). Selon DRAMeXchange, un division de TrendForce, Toshiba a été le 3e fournisseur mondial de mémoires flash NAND au premier trimestre 2017, avec 16,5% du marché. Il était devancé par le Coréen Samsung (35,4% du marché) et son partenaire Western Digital (17,9%).
Selon le cabinet d’études taïwanais, le marché des mémoires flash NAND est toujours confronté à une capacité de production inférieure à la demande, ce qui a conduit à une hausse des prix sous contrat de 20% à 25% par rapport au quatrième trimestre 2016.