7 milliards d’euros d’investissements attendus pour les 12 projets français du PIIEC en microélectronique
Le Projet Important d’Intérêt Européen Commun (PIIEC) portant sur la microélectronique et la connectivité a été adopté jeudi par la Commission européenne. Elle a autorisé les projets de 12 entreprises françaises parmi les 68 projets portés par des entreprises de 14 Etats membres : Airbus, Aledia, Continental, Lynred, Orange, Renault, Teledyne e2V Semiconductors, Soitec, STMicroelectronics, Valeo, Vitesco et X-Fab.
Cette étape majeure pour l’écosystème électronique national est l’aboutissement d’un processus de près de deux ans qui doit permettre le financement par France 2030 de ces projets, souligne le communiqué gouvernemental.
Les projets français soutenus grâce au PIIEC sont des piliers de la souveraineté technologique européenne. Ils vont permettre le développement et l’industrialisation des technologies de composants basse consommation pour l’électronique embarquée et l’intelligence artificielle, de nouveaux composants et de systèmes de connectivité 5G / 6G ou de capteurs avancés, la virtualisation des réseaux 5G ainsi que le déploiement de technologies indispensables pour accompagner la transition écologique, notamment dans le secteur automobile, avec des composants grands-gap (SiC, GaN notamment) plus performants. Sans se limiter aux seuls composants, ces projets visent des applications du quotidien, par exemple dans les secteurs des télécommunications ou de l’automobile.
Portés par Airbus, Aledia, Continental, Lynred, Orange, Renault, Teledyne e2V Semiconductors, Soitec, STMicroelectronics, Valeo, Vitesco et X-Fab, ces projets devraient mobiliser plus de 7 milliards d’euros d’investissements au total. Ils permettront également la mise en place d’une dizaine de nouvelles usines ou de chaînes de production sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électronique, la création de plus de 2500 emplois directs, le financement de plusieurs centaines d’apprentis, de doctorants et de post-doctorants, ainsi que l’émergence de solutions de connectivité 5G virtualisées de bout en bout et de solutions pour les communications critiques.
Les porteurs de projets français pourront alors déployer leurs investissements massifs grâce à un soutien inédit de l’Etat à l’innovation dans le secteur de l’électronique et des télécoms, soutien ne se limitant pas aux seuls projets notifiés mais qui bénéficiera à tout l’écosystème : plus de 120 projets de partenariats, mobilisant plus de 70 instituts de recherche et laboratoires (CNRS, CEA, IMT, les IRT…) et plus de 50 acteurs économiques (PME, ETI industrielles, startups) seront créés en France grâce à ce PIIEC, et avec eux le financement de très nombreux doctorats et post-doctorats.
A l’échelle de l’Europe, grâce à la mobilisation de 67 entreprises dans 14 États membres, ce PIIEC est le plus vaste projet européen commun, par le nombre d’entreprises et d’États membres impliqués, mis en œuvre en une seule fois.
Trois jours après l’annonce par Bruno Le Maire du début de la production de la méga-usine de semi-conducteurs portée par GlobalFoundries et STMicroelectronics à Crolles et de la signature du contrat d’aide de l’Etat au projet, cette nouvelle avancée majeure de la stratégie électronique de France 2030 permet de renforcer la contribution de la France aux objectifs définis par le Chips Act européen.