Le Grenoblois UPMEM lance sa première puce pour accélérer les applications big data
UPMEM, start-up grenobloise fabless, annonce UPMEM Processing In-Memory (PIM), une nouvelle génération de semiconducteurs pour les applications de calcul intensif en données, qui résout les problèmes clefs limitant l’efficacité et la performance au niveau du serveur pour les applications big data. A cette occasion, l’’entreprise lève également 3 M€ dans un tour de table mené par C4 Ventures (*).
La solution PIM développée par UPMEM repose sur une architecture de processeur innovante permettant le traitement de données massives par des centaines de coprocesseurs programmables situés au plus près des données.
« La nouvelle génération d’applications gourmandes en données ne se prête pas aux architectures traditionnelles de CPU », explique Gilles Hamou, p-dg et co-fondateur d’UPMEM en 2015. « Les premiers benchmarks conduits avec nos partenaires valident le caractère disruptif et la valeur ajoutée de la technologie UPMEM PIM, ainsi que l’adéquation du modèle de programmation avec un grand nombre d’applications réelles très consommatrices en données ».
La puce PIM, intégrant le processeur propriétaire d’UPMEM (appelé DPU pour DRAM Processing Unit) et la mémoire dynamique (DRAM), est le bloc de base de cette première solution d’accélération programmable et supportant la mise à l’échelle pour les applications Big Data. Associée à son kit de développement logiciel (SDK), la solution UPMEM PIM peut accélérer 20 fois les applications manipulant beaucoup de données, avec un très faible coût énergétique additionnel. Ce bond en avant ouvre de nouveaux horizons pour les acteurs du big data en termes de structure de coût et de nouveaux services.
L’architecture innovante d’UPMEM résout le « memory wall » – le mur mémoire -, ainsi que le coût dominant en énergie du mouvement des données entre le processeur et la mémoire principale des serveurs applicatifs. Des milliers de coprocesseurs UPMEM DPU, répartis en mémoire et orchestrés par le processeur principal, permettent que les calculs sur les données soient localisés dans les puces mémoire, tout en proposant une programmabilité simple et accessible. Par ailleurs, la solution UPMEM est compatible avec les serveurs existants, les protocoles standardisés, les modèles de programmation, évitant ainsi toute barrière pour une adoption rapide et massive.
Par exemple, la solution UPMEM appliquée à la génomique – mapping ADN et analyse des variances – donne un résultat en minutes plutôt qu’en heures, rendant possible la génomique personnalisée en temps réel.
Le financement de 3 M€ permettra à la start-up de produire et de commercialiser sa solution PIM (Processing-In-Memory) basée sur une puce. En parallèle, UPMEM va accélérer son programme d’évaluation avec des clients big data et des laboratoires d’informatique, mettant en œuvre ses outils de programmation et de simulation.
(*) UPMEM a bouclé ce financement Série A avec des acteurs engagés dans le semiconducteur et avec une empreinte forte en Europe et aux Etats-Unis : C4 ventures – lead sur ce tour -, Partech Ventures, Supernova Invest, Western Digital Capital, Crédit Agricole, et des entrepreneurs du Datacenter et de l’industrie de la micro-électronique sous l’impulsion du p-dg d’Etix Charles-Antoine Beyney.