Rachat de NXP par Qualcomm : Elliott Management déclenche les hostilités
Comme c’était prévisible depuis cet été, le fonds d’investissements américain Elliott Management, qui détient environ 6% des actions de NXP, a déployé cette semaine toute une panoplie médiatique, pour contraindre Qualcomm à relever son offre de rachat de NXP. Qualcomm est déjà pris en étau par l’offre de rachat non sollicitée de Broadcom qui veut remplacer son conseil d’administration pour parvenir à ses fins.
Elliott Advisors, qui conseille des fonds détenant collectivement une participation économique dans NXP Semiconductors d’environ 6%, a ainsi publié une lettre aux actionnaires et une présentation faisant valoir que NXP vaut 135 $ par action sur une base autonome intrinsèque – bien au-dessus des 110 $ offerts par Qualcomm dans son offre d’acquisition de la société. Elliot salue notamment le positionnement de NXP sur les marchés de l’automobile et de l’industriel. Elliott Management est connu pour être un fonds activiste qui pèse sur les stratégies des entreprises dans lesquelles il investit.
Pour convaincre les actionnaires de NXP de ne pas souscrire à l’offre de Qualcomm, le fonds d’investissements rapporte que le cours de l’action de NXP a augmenté d’environ 40% depuis fin septembre 2016 (quand les premières rumeurs de rachat par Qualcomm sont apparues), soit 25 points de moins que la hausse de 65% du panel de ses concurrents (Analog Devices, Infineon, Microchip, Maxim, ON Semicoductor, Renesas, STMicroelectronics et Taxas Instruments).
Qualcomm a réagi à cette attaque, déclarant que les affirmations d’Elliott sur la valeur de NXP étaient indéfendables et n’étaient clairement mues que par ses propres intérêts. « Nous demeurons pleinement engagés à conclure l’acquisition de NXP et nous sommes persuadés que le prix convenu de 110 $ est parfaitement équitable ». Le cours de l’action de NXP est aujourd’hui déjà de plus de 115 dollars.
Voir la présentation d’Elliot Management
