Les supercondensateurs de Kemet grimpent désormais à +105°C
Selon le fabricant, les supercondensateurs de la série FMU sont les premiers du marché à fonctionner jusqu’à +105°C. Qualifiés pour l’automobile, ils peuvent aussi faire office de batterie de secours dans de multiples applications.
Cela fait maintenant un peu plus de 18 mois que Kemet, qui appartient depuis 2020 au groupe taïwanais Yageo, propose des supercondensateurs dédiés à l’automobile, notamment les séries FMD et FUOH qui fonctionnent sur une plage de température étendue de -40°C à +85°C, propre à cette industrie, et supportent une température de 85°C avec un taux d’humidité relative de 85% pendant 1000 heures.
Soucieux d’améliorer encore les performances de ses supercondensateurs dans les environnements difficiles et sans doute aussi échaudé par la concurrence de Kyocera AVX qui a rejoint depuis peu le club très fermé des fabricants de supercondensateurs qualifiés AEC-Q200, Kemet dégaine aujourd’hui la série FMU. Capables eux aussi de fonctionner à une température de 85°C avec un taux d’humidité relative de 85% pendant 1000 heures, les supercondensateurs de la série FMU se distinguent de leurs prédécesseurs par une plage de température de fonctionnement encore plus étendue puisqu’elle s’échelonne entre -40°C et +105°C, ce qui est inédit sur le marché, selon Kemet.
La société précise qu’elle utilise pour cela une solution électrolytique aqueuse exclusive qui offre une grande durabilité contre les fuites de liquide, les vibrations et les chocs thermiques, et donc une plus grande fiabilité dans les environnements difficiles. Hautement conducteurs, les électrolytes aqueux ont un faible impact sur l’environnement, sont non toxiques et ininflammables, selon Kemet.
Fabriqués dans une usine certifiée ISO TS 16949, ces composants encapsulés dans un boîtier à broches traversantes de 15 x 14 x 9 mm, présentent une capacitance de 0,33 F et fonctionnent sous une tension maximale de 5,5 V.
Caractérisés par une durée de vie importante, une densité de puissance élevée et une charge rapide, les supercondensateurs peuvent suppléer la batterie d’un véhicule lorsque cette dernière est défaillante ou le temps de son remplacement pour éviter de réinitialiser les systèmes d’aide à la conduite (Adas) ou les calculateurs moteur.
Outre l’automobile, ils peuvent également faire office de batterie de secours dans les dispositifs IoT, les compteurs intelligents, les équipements médicaux, ou bien encore les appareils d’informatique industrielle.
Selon un récent rapport de Research & Markets cité par Kemet, le marché mondial des supercondensateurs a généré 4,4 milliards de dollars en 2022 et devrait atteindre 15,2 milliards de dollars d’ici 2028, soit un taux moyen de croissance annuelle de près de 23% sur la période considérée.
