Le marché français des semiconducteurs a reculé de 10% en trois mois
Au deuxième trimestre 2015, le marché français des semiconducteurs incluant les ventes aux OEMs et celles de la distribution, a atteint 477,5 M€, soit une baisse de 10,2% par rapport au trimestre précédent et une progression de 7,7% par rapport au deuxième trimestre 2014, selon les statistiques d’Acsiel.
L’organisation professionnelle souligne dans le même temps une augmentation en dollars de l’ordre de 8% et rappelle que le premier trimestre 2015 avait été bénéfique aux fournisseurs et importateurs de semiconducteurs actifs de l’Acsiel et ce précisément du fait de la forte influence du taux de change euro/dollar.
La répartition des ventes en France entre les ventes directes aux OEMs et ventes de la distribution est respectivement de 69,7% et de 30,3%.
Le canal de vente que représente la distribution atteint 144,8 M€, affichant d’un trimestre sur l’autre une très légère baisse (- 1%). Tout comme ce fut le cas lors du trimestre précédent, la distribution de semiconducteurs en France continue d’afficher une croissance supérieure à celle des autres pays européens, souligne Acsiel.
Le canal de ventes directes aux OEMs est en recul de 13,7%. Par lignes de produits exprimées en part de marché, les circuits intégrés MOS Micro (35,6%) dominent toujours les autres familles devant les circuits numériques MOS Logic (21,6%). Viennent ensuite les semiconducteurs discrets – incluant l’optoélectronique et les capteurs – qui reprennent leur troisième place (19,6%). A noter également un léger accroissement des mémoires lié à la vente des mémoires Flash et Dram.
Même s’ils ont vu leur part de marché diminuer ce trimestre, le trio dominant l’ensemble des segments reste inchangé soit, l’automobile (32,4% du total), l’industriel /mil-aéro (25,6% du total) et les puces pour encarteurs (17,4% du total).
Le marché français des circuits pour cartes à puce enregistre son plus mauvais chiffre depuis 14 trimestres. Sans que cela soit catastrophique, force est de reconnaître un affaiblissement de la demande suite à plusieurs facteurs tels que la saturation des marchés matures pour les smartphones et les tablettes, d’où un affaiblissement de la demande mais également un manque d’investissement, déplore le syndicat professionnel.
Après un deuxième trimestre plus faible, la profession espéré un rebond au troisième trimestre traditionnellement plus favorable. La demande naissante des marchés émergeants – wearables, IoT, compteurs intelligents – pourrait apporter une première contribution.