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Les cas de pénurie de composants ont considérablement diminué, selon DMASS Europe

Les cas de pénurie de composants ont considérablement diminué, selon DMASS Europe

Pour cet organisme qui représente environ 85% des distributeurs européens de composants électroniques, la disponibilité des composants s’est nettement améliorée au deuxième trimestre. Mais la situation reste fragile.

Selon DMASS Europe, une organisation qui représente environ 85% des distributeurs européens de composants électroniques,  les ventes de composants électroniques via les canaux de la distribution ont augmenté de 10,3% en Europe au deuxième trimestre 2023, en variation annuelle, pour atteindre 5,47 milliards d’euros. Les résultats s’avèrent toutefois disparates, avec une forte augmentation qui se poursuit pour les semiconducteurs (+19,3% à 3,91 milliards d’euros) et une baisse assez nette pour ce que DMASS Europe appelle les composants IP&E, c’est-à-dire les composants d’interconnexion, passifs et électromécaniques (-7,3% à 1,56 milliard d’euros).

« Les chiffres plutôt solides par rapport à l’année record en 2022 ne peuvent cacher le fait que les commandes des clients ont continué à ralentir, ce qui entraînera inévitablement un second semestre plus faible car les stocks sont pleins et doivent être digérés, analyse Hermann Reiter, président de DMASS Europe. Dans le même temps, la disponibilité des composants sur le marché s’est considérablement améliorée et les cas de pénurie de composants, bien que toujours présents – par exemple, pour les composants SiC et GaN – ont considérablement diminué, ce qui est un grand soulagement et nous laisse espérer un retour à une certaine normalité sur le marché. »

© DMASS Europe

Au niveau des ventes européennes de semiconducteurs par les distributeurs, on constate que l’Allemagne (+30,5%), l’Italie (+25,4%), la France (+19,6%), l’Autriche (+23,1%) et la Turquie (+25,9%) ont bénéficié des croissances les plus fortes au deuxième trimestre, selon les chiffres de DMASS Europe, tandis que les microcontrôleurs (+39,7%), la logique programmable (+87,8%) et les composants discrets de puissance (+25,9%) sont les composants qui ont le plus contribué à la forte progression du marché (voir tableaux ci-dessus).

© DMASS Europe

En avance de phase sur les semiconducteurs en termes de cyclicité, il est logique que les composants IP&E connaissent un début de retour à la normale plus tôt, selon DMASS Europe pour qui la chute de 7,3% du marché européen de la distribution de ce type de composants, constatée au deuxième trimestre, n’est donc pas une surprise. La baisse ne s’est pas produite de la même manière selon les régions et les produits (voir tableaux ci-dessus). Le Royaume-Uni, la Turquie et la France sont les pays qui ont le mieux résisté avec une légère augmentation du marché de la distribution des composants IP&E pour les deux premiers (+1,6% et +1,77% respectivement) et une légère baisse pour la France (-2,02%).

« Un marché qui peut rapidement évoluer dans un sens ou dans l’autre »

Si DMASS Europe se dit convaincu que la demande à long terme n’est pas entravée et que les activités de conception restent dynamiques, son président pointe toutefois le changement de paradigme important qui s’opère depuis deux ans dans le domaine de la distribution de composants électroniques, avec son lot d’incertitudes. « Les deux dernières années ont changé la donne dans notre secteur, avec une véritable prise de conscience de l’importance d’une chaîne d’approvisionnement stable, prise de conscience causée par des conditions commerciales qui sont passées du libre marché à la gestion des retards et à des conditions avec lesquelles il était difficile de composer », constate Hermann Reiter. « Il est donc plus important que jamais de mieux coopérer dans la chaîne d’approvisionnement pour trouver de meilleures solutions et atténuer les risques potentiels, car l’avenir de l’industrie des composants, bien que globalement positif, dépend d’une série de défis majeurs qui peuvent faire évoluer le marché dans un sens ou dans l’autre ; nous devons donc nous y préparer », prévient-il.

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